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Willie « The Lion » Smith, piano
Jo « The Tiger » Jones, batterie
The Lion And The Tiger
Ce fut une rencontre au sommet, une de celles que seuls les amateurs et les passionnés de jazz pouvaient espérer. En 1972, l’homme de la note bleue, Hughes Panassié, et son fils Louis convoquèrent gentiment, dans un studio new-yorkais, le père du piano stride Willie Smith, dit The Lion, et le batteur légendaire de la formation Basie. Comme nous sommes, en tout état de cause, devant un duel qui donne le frisson, profitons-en gaiement. Ce doublé permettra à quiconque, et pas besoin d’être un grand connaisseur en jazz, de parfaire ses connaissances dans un mode dit classique qui a conservé, plus de 45 ans après, toute sa fraîcheur. En cette année 1972, le vieux Lion pianiste sait très bien que sa vie sur terre tire, hélas, à sa fin. Pourtant, il a toujours sa façon de travailler et d’interpréter, éclairant cette jeunesse éternelle et qui fit de lui un mentor pour Duke Ellington. Avec le batteur Jo Jones, maître de la simplicité et de l’accompagnement qui tombe juste, nos deux amis brodent sur des standards. Affirmer que c’est beau et touchant, c’est de l’euphémisme. Au fil des plages et comme si vous étiez invité à un concert privé, le duo ouvre avec l’incontournable On The Sunny Side of The Street, suivi de blues, très Nouvelle-Orléans, Beale Street Blues et I’ Comin Virginia. Parlant de surprises, nos deux compères revisitent un classique de la chanson française, La Madelon, le peu connu Trois heures du matin et oh bonheur ! Harlem Joyce, composition du pianiste. Un vrai délice, comme la tarte au sucre ou la tourtière maison.
Frémeaux & Associés, 2 CD