Des chercheurs de Dresde (Allemagne), ont mis au point une nouvelle source de lumière utilisant des diodes électroluminescentes organiques (OLED) d’un meilleur rendement énergétique que les ampoules fluo-compactes à basse consommation, rapporte la revue Nature mercredi.
Les ampoules LED traditionnelles utilisent des diodes fabriquées à base de semi-conducteurs minéraux comme le silicium, émettant de la lumière à partir de puces d’un millimètre carré. Les OLED sont fabriquées avec des molécules polymères de petite taille et diffusent une lumière plus homogène à partir d’un film mince et souple. La technologie OLED, déjà couramment utilisée pour les écrans couleurs d’appareils photo ou de téléphones portables, est aussi prisée pour son très bon rendu des couleurs et son excellent contraste. Elle commence également à être utilisée sur de plus grandes surfaces, comme les téléviseurs. Plus récemment, les scientifiques ont concentré leurs efforts sur l’obtention de lumière blanche à l’aide des OLED.
En modifiant la structure de la diode pour réduire les déperditions internes d’énergie et augmenter le nombre de photons qu’elle génère et émet, Sebastian Reineke et ses collègues de l’Institut de photophysique appliquée de Dresde ont obtenu 90 lumens par watt d’électricité, contre 15 lumens pour une ampoule à incandescence et entre 50 et 70 pour les ampoules fluo-compactes. « Pour les premières OLED destinées à la télévision, il n’était pas nécessairement très important d’avoir le meilleur rendement énergétique, mais c’est essentiel pour l’éclairage », a déclaré M. Reineke. Les éclairages obtenus diffusent la lumière à travers un écran.
« Typiquement, les applications recherchées sont l’éclairage artificiel de pièces entières, des lampes pour lire ou l’éclairage intérieur des voitures. L’éclairage des rues serait également possible mais suppose un design entièrement nouveau », a précisé M. Reineke. Pour une utilisation à grande échelle de ces nouvelles sources de lumière, deux obstacles doivent toutefois encore être surmontés : la durée de vie de l’un de ses composants, les « émetteurs bleus », doit être augmenté et les coûts de production réduits, souligne l’étude allemande.
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