Par Alain Jardel ajardel@quebecaudio.com

Eagle Rock Entertainment, DVD, EV303149    Douze mai 1972, les Stones sortent leur dixième album avec comme titre Exile on Main Street. Le disque est double et il dure moins de 70 minutes. Les critiques sont partagées surtout que les deux albums précédents Let it Bleed et Sticky Fingers avaient cartonnés sur les palmarès du monde entier . Peu importe Exile se hisse en première place du magazine Billboard. Normal avec des chansons incendiaires comme le single Tumbling Dice, Rip this Joint, Happy, la super Shine a Light et la seule pièce avec Mick Taylor comme compositeur, Ventilator Blues, un blues à la Stones. Ce dixième album sera enregistré dans une magnifique villa sur la Côte d’Azur, de l’été 1971 à mars 1972, dans un climat de tensions entre Keef et Mick qui étaient bourrés de drogues et d’alcool comme tout ceux qui étaient présents d’ailleurs, sauf un Charlie Watts qui ne pouvait que constater les dégâts autour de lui. Pour avoir une meilleur idée de ce party sur la Main, procurez-vous ce DVD de plus de deux heures d’images incroyables et de moments inoubliables.

Du Rolling Stones à son meilleur allant du Rock sale au Country tordu avec un Jagger qui crache le feu comme un dragon mais sans se brûler. Bon avouons qu’il y  a quelques trucs plutôt répétitifs mais dans l’ensemble le documentariste Stephen Kijak qui avait 3 ans au sortir de l’album a fait du bon travail avec les documents sur film mis à sa disposition. Certaines scènes sont vraiment mémorables avec des invités comme Dr. John, Nicky Hopkins, Billy Preston et plusieurs autres. En résumé un documentaire étonnant et criant de vérité. Vraiment, j’ai embarqué du début à la fin étant un fan de l’album depuis sa sortie surtout à cause de Mick Taylor que j’avais aimé avec son style très blues sur le disque Laurel Canyon de John Mayall. Le DVD contient aussi des commentaires de Jack White et Martin Scorcese ainsi que des extras corrects sans plus. Si vous aimez les Rolling Stones, un beau moment vous attend avec ce Stones in Exile. Et comme dira Jagger dans la chanson All Down the Line (pas besoin de traduire, je crois), attention aux abus. Bon moi, je pars en exile.