Ravi Shankar, père de la chanteuse de jazz et pop-folk Norah Jones, est décédé dans un hôpital de San Diego, où il avait récemment subi une intervention chirurgicale pour le remplacement d’une valve cardiaque.
Dans une déclaration publiée de New York via le compte Twitter du musicien, sa veuve Sukanya, et sa fille Anoushka, aussi reine du sitar, ont expliqué que « sa santé était fragile depuis plusieurs années » et qu’il a succombé à la fatigue d’une opération jeudi.
Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a fait part de sa tristesse et évoqué la perte d' »un trésor national et d’un ambassadeur mondial de l’héritage culturel de l’Inde ». « Une ère s’achève. La nation se joint à moi pour rendre hommage à son génie insurpassable, à son art et à son humilité », a ajouté le chef du gouvernement.
Partenariat avec les Beatles
Ravi Shankar, qui vivait en Californie, était né dans la ville sacrée de Bénarès, sur les bords du Gange, le 7 avril 1920. Il venait d’une famille de brahmanes, la plus haute caste dans la complexe société traditionnelle hindoue. Le guitariste des Beatles, George Harrison, devint son élève dans les années 1960 et tous deux collaborèrent ensuite à plusieurs projets. Harrison avait surnommé Ravi Shankar « le parrain de la World Music« .
En plein mouvement hippie, il s’était produit au festival de Woodstock (Etats-Unis) en 1969 aux côtés de Janis Joplin et Jimi Hendrix, devant près de 500’000 spectateurs. Tantôt méditative, tantôt échevelée mais toujours raffinée et complexe, cette musique construite en partie sur l’improvisation est hypnotique et mystérieuse, propice au vagabondage de l’esprit, comme hors du temps.
Selon le texte de son entourage, le musicien s’était produit pour la dernière fois en concert le 4 novembre à Long Beach, en Californie, avec sa fille Anoushka, joueuse de sitar accomplie.
Source: afp/bri