Peter Peter écrit sur la table de sa cuisine et s’imbibe de la ville, de son étendue et de sa mélancolie à travers sa grande fenêtre. Il rassemble ses idées sur de vieilles enregistreuses multipistes qui traînent dans son petit appartement, se réjouissant des mélodies qui en découlent. Il préserve la fébrilité de ses premiers jets et rassemble ainsi 12 pièces, doucement triste pour la plupart, traitées avec la plume d’un artiste qui préserve et protège une naïveté.

Ce premier album est la trame d’un quotidien d’excessif ; tant dans l’ivresse que dans la sobriété, Peter Peter s’éloigne d’un équilibre émotif qui rendrait sa musique trop sage. Son amour pour les productions organiques nord-américaines et son dédain pour les super-ordineur l’ont amené à s’entourer d’Howard Bilerman (Godspeed You! Black Emperor, Arcade Fire, Grant Hart, etc.) au Mighty Hotel 2 Tango. En studio, il s’impose des contraintes pour permettre à sa musique d’être libre de devenir ce qu’elle veut au gré des humeurs du ruban et de ses caprices. Il demeure guidé par une ambivalence artistique assumée à travers des influences telles qu’Elliot Smith, Eric’s Trip et The Microphones.

Peter laisse les plaintes de la ville et sa spontanéité se glisser dans ses chansons, il permet au hasard de rendre sa musique changeante et imprévisible et offre ainsi un album aussi instable qu’impulsif.

C’est le 8 mars que Peter Peter lancera à la Sala Rossa son premier album.

Photo: Spg Lepigeon

Biographie:

Peter Peter grandit dans un imaginaire nourri par les films de son enfance; longtemps, il rêve d’être Bruce Willis, surtout le Bruce Willis des Die Hard 1, 2 et 3. S’ensuit une adolescence marquée par une vive passion pour la poésie, la musique et les jolies filles. Combinant les trois, il canalise toutes ses énergies sur un nouveau défi : être Jim Morrison.

Il fait bientôt ses débuts sur la scène musicale au sein d’un groupe rock alternatif avec lequel il s’amusera à chanter en anglais, à briser des guitares et parfois des micros. Peter migre ensuite vers Montréal et quitte ce premier projet afin d’oeuvrer en solo sur des textes en français qui le mèneront entre autres à remporter les grands honneurs à Ma première Place des Arts dans la catégorie auteur-compositeur-interprète, édition 2008. L’année suivante, il signe avec Audiogram, puis se concentre sur l’écriture et la composition. À l’été 2010, au studio de l’hotel2tango, il consacre tout son temps à travailler douze nouvelles chansons avec le réalisateur Howard Bilerman (Godspeed You! Black Emperor, Arcade Fire, Grant Hart) et c’est le 8 mars prochain, à la Sala Rossa, qu’il offrira au public son premier album.

Jusqu’à maintenant, sa mère aime bien ce qu’elle entend; c’est du velours pour Peter Peter.

Site Internet: http://www.peterpeter.ca/