JON LORD & The Royal Liverpool Philharmonic Orchestra
To Notice Such Things
Le nouveau disque de l’ex-claviériste de Deep Purple
en magasin le 25 mai

Montréal, mai 2010 — Malgré sa formation classique débutée à l’âge de 7 ans, le compositeur et claviériste britannique Jon Lord s’est surtout consacré à la musique rock. Pendant 40 ans, il a été membre des légendaires groupes Deep Purple et Whitesnake. Il est revenu à plein temps à la composition classique en 2002; cinq ans plus tard, il a rallié les critiques et le grand public avec son album Durham Concerto, qui s’est classé au top 10 classique au Royaume-Uni, en plus de faire une remarquable entrée au Classic FM’s Hall of Fame, en 2009.

To Notice Such Things est composé de quatre nouvelles œuvres orchestrales mettant en vedette Jon Lord au piano. La pièce titre est une suite de six mouvements pour flûte, piano et orchestre à cordes. C’est un vibrant hommage au regretté John Mortimer, QC, un ami de longue date de Jon. Les références littéraires y abondent, ce qui est fort approprié pour cet avocat qui était aussi scénariste et écrivain (il est l’auteur de Rumpole of the Bailey); de plus, la musique émane du spectacle Mortimer’s Miscellany, auquel Lord a collaboré. Fait à signaler, To Notice Such Things est le dernier vers du poème Afterwards de Thomas Hardy, qui clôturait ce spectacle.

Le premier mouvement de cette touchante œuvre hommage, As I Walked Out One Evening, est tiré du poème de W.H. Auden du même nom. Le deuxième mouvement, At Court, évoque les beaux jours de cet avocat à l’esprit libre, pendant les années 60 et 70, tandis que Turville Heath ravive le souvenir du conteur se reposant dans son jardin toujours bien entretenu. The Stick Dance, une pièce au titre pour le moins étrange, réfère à l’époque où Mortimer ne pouvait plus tenir debout seul : il aimait certes encore une bonne jive, mais il était maintenant obligé d’observer les mouvements de sa partenaire tout en prenant appui sur sa canne. The Winter of a Dormouse, également le titre du troisième tome de l’autobiographie de Mortimer, décrit quant à elle le caractère parfois indigne du vieillissement…

Jon Lord a joué To Notice Such Things aux obsèques de Mortimer en novembre 2009, devant un auditoire qui comprenait notamment la Duchesse de Cornouailles, les membres de la famille Mortimer, Alan Rickman, Peter O’Toole et Jeremy Irons, qui ferme l’album avec sa lecture du poème Afterwards. Cet enregistrement exceptionnel est donc le souvenir impérissable d’un grand Anglais aussi excentrique que bien-aimé.

L’album se poursuit avec un arrangement instrumental de Evening Song (la version originale de Lord figure sur son album le plus vendu à ce jour, Pictured Within). Lord a remplacé la partition vocale par un riche duo de flûte alto et de cor, conférant à l’ensemble un sentiment magique.

Suit Air on a Blue String, une fusion entre le blues et la musique de J.-S. Bach, livrée avec intensité. Tel qu’écrit précédemment, l’album se termine par la lecture de Jeremy Irons du poème Afterwards.

La musique de Jon Lord s’inscrit aisément dans la tradition des grands compositeurs anglais du siècle dernier. Elle est viscérale et directe, profondément touchante pour qui sait l’entendre. To Notice Such Things est une fenêtre ouverte sur l’humanité de Jon et son respect immense pour les cycles de vie.