À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Black box, voici trois pièces en écoute intégrale. Aussi, cliquez ici pour télécharger gratuitement la chanson Chain gang blues.
Bonne écoute !
Le grand monsieur flegmatique avec crâne rasé et chapeau melon, c’est lui. Bidouilleur expert, amant taciturne des ambiances nocturnes, instigateur extra-lucide de la formation No One Is Innocent, Nicolas Repac se réserve toujours une part de mystère et cherche inlassablement l’âme noire enracinée dans toutes les musiques qu’il aime. Guitariste depuis toujours de son « inséparable » Arthur H, Repac a endossé récemment avec lui le projet « L’or noir », un spectacle dédié aux poètes dits « de couleur », comme Césaire, Glissant, Depestre, entre autres. Deux albums fascinants avec la chanteuse malienne Mamani Keita l’ont aussi mené en pays dogon, pour qu’il s’abreuve de sonorités africaines authentiques et vitales.
Black Box, son nouveau projet, sort au Québec mardi, faisant enfin suite à son album solo Swing Swing (2005), le disque qui avait, en quelque sorte, inauguré le catalogue marginal –No Format– que dirige Laurent Bizot. Les échantillons sonores montés en boucle créaient alors des images en ombres chinoises, des « ballrooms » afro-américains de style « jungle ». Cette fois, ce sont les « work songs » authentiques de dix prisonniers. Enregistrées par l’archiviste suprême Alan Lomax dans un pénitencier du Mississippi, les chansons nous engagent dans ce voyage à rebours de l’histoire du blues. Les voix déchirantes d’un chaman amérindien, du bûcheron Bo Diddley, de l’Angolais Bonga, du Sénégalais Cheikh Lô, et du troubadour haïtien Ti Coca complètent la palette.
Black Box : une boîte à surprises, un disque aventureux aux résonnances historiques et aux textures fascinantes. Attendez-vous à être accro!
