Oeuvres de L. van Beethoven, W.A. Mozart, A. Brott et M. Goulet
Mardi 6 mai 2014 | Salle Bourgie | 19h30 | Causerie | 18h30

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Montréal, avril 2014 – Sous la direction du chef Boris Brott, docteur en musique honoris causa, l’Orchestre de chambre McGill (OCM) rendra hommage à son fondateur, Alexander Brott, en présentant Arabesque, une de ses œuvres phares, lors d’un concert présenté le 6 mai prochain. À la fois fier de ses racines et fidèle à ses engagements envers la relève, l’OCM a également mis au programme une œuvre de son compositeur en résidence, Maxime Goulet, et accueillera la talentueuse pianiste et violoncelliste Anita Pari à titre de soliste. Au programme de cette magnifique soirée, des œuvres de Beethoven et Mozart seront aussi interprétées.

La soliste
Anita Pari est une pianiste, violoncelliste et compositrice canadienne âgée de 16 ans. Elle a obtenu un diplôme ARCT (Associate of The Royal Conservatory) en violoncelle au Royal Conservatory of Music en 2012, alors qu’elle n’était âgée que de 14 ans. En 2009, elle a remporté la deuxième place du Concours de musique du Canada, catégorie cordes (10 ans). Fait à souligner, une des pièces au programme, Arabesque d’Alexander Brott, est le premier morceau qu’a interprété Anita Pari à titre de soliste, en juillet 2013. Elle était alors accompagnée du National Academy Orchestra dirigé par le maestro Boris Brott. Ce dernier a, par la suite, salué la performance de la jeune musicienne.

Maxime Goulet
Compositeur en résidence, Maxime Goulet œuvre dans de nombreuses sphères de la création musicale, de l’opéra aux jeux vidéo. Il a été compositeur en résidence au National Academy Orchestra of Canada, dans le cadre du Brott Music Festival. Ses compositions ont été jouées par de nombreux ensembles dontl’Orchestre symphonique de Vancouver, le Hollywood Studio Symphony et le FILMharmonic Orchestra de Prague. Elles seront bientôt interprétées par l’Orchestre Métropolitain, sous la direction du chef Yannick Nézet-Séguin.

Les œuvres et les compositeurs au programme
Ouverture des Créatures de Prométhée de Ludwig van Beethoven (1770-1827). Beethoven a écrit de nombreuses ouvertures, certaines pour l’opéra, d’autres pour le ballet, le théâtre ou des concerts. Aujourd’hui, la plupart d’entre elles sont devenues des ouvertures de concert, puisque c’est dans ce contexte qu’elles sont interprétées. Beethoven a composé le ballet Les Créatures de Prométhée en 1800-1801 pour le célèbre chorégraphe Salvatore Viganò. L’ouverture commence avec une introduction lente qui mène à un grand Allegro con brio en forme-sonate. Sa musique orageuse suit la course de Prométhée au travers des bois, ramenant le feu sacré vers ses sculptures en évitant la foudre de Zeus.

Eine kleine Nachtmusik K. 525 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Composée en 1787, la sérénade Eine kleine Nachtmusik (Une petite musique de nuit) est l’une des œuvres les plus connues du compositeur, écrite pour quatuor à cordes et contrebasse optionnelle, mais souvent interprétée par un orchestre à cordes. Il s’agit d’une œuvre lumineuse dont l’apparente simplicité infuse l’intégralité de l’œuvre, malgré les subtils changements mélodiques du premier mouvement, les tendres variations du deuxième mouvement, la vigueur du troisième mouvement et l’énergie du dernier mouvement.

Concerto pour piano no 12 K. 414 de Mozart. Composé en 1782, ce concerto est l’un des trois concertos pour piano (nos 11 à 13) écrits par Mozart après son arrivée à Vienne. Malgré son effectif modeste, l’efficacité formelle et musicale de l’œuvre démontre un jeune compositeur en pleine maîtrise de son art. Les premier et dernier mouvements sont à la fois stylisés et charmants, offrant à l’orchestre et au soliste de nombreux échanges pleins d’esprit. Le deuxième mouvement contient une citation d’une ouverture de Johann Christian Bach, en hommage à ce mentor dont le décès, quelques mois plus tôt, avait profondément affecté Mozart.

Arabesque d’Alexander Brott (1915-2005). Cette œuvre a connu de nombreuses transformations depuis sa création. D’abord intitulée Rhapsody, elle a été écrite en 1956 pour violoncelle et piano. Rhapsody était dédiée à l’épouse du compositeur, la violoncelliste de renom Lotte Brott qui créa l’œuvre en collaboration avec le pianiste Charles Reiner. Un an plus tard, le compositeur en fit une version pour violoncelle et orchestre intitulée Arabesque. La nouvelle version fut créée par la violoncelliste Zara Nelsova sous la direction du compositeur. Le titre de l’œuvre est inspiré par un style flamboyant d’art décoratif dans lequel une série d’éléments variés sont regroupés de manière élaborée. L’œuvre exubérante en un seul mouvement Allegro moderato contient une splendide cadence pour le soliste. Ce fut également une occasion pour le compositeur de « s’abandonner dans une couleur orchestrale exotique », selon sa propre expression.

• Chocolats symphoniques de Maxime Goulet (né en 1981). Chocolats symphoniques est une suite orchestrale, en quatre courts mouvements, qui évoque chacun une saveur différente de chocolat. Le public est invité à manger quatre petits chocolats en même temps que sont joués les mouvements aux saveurs correspondantes. Le Chocolat au caramel est représenté par une longue mélodie lyrique soutenue par une sonorité riche et enveloppante. Le Chocolat noir inspire un intense tango du désir et de la séduction, relevé d’une pointe d’amertume dissonante qui contraste merveilleusement avec la délicate fraîcheur aux sonorités glacées du Chocolat à la menthe. Pour terminer cette explosion de saveur, le Chocolat au café avec son tempo d’espresso à saveur brésilienne.

Ce concert sera donc présenté le 6 mai 2014 à 19 h 30 à la salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal. Les billets réguliers sont offerts à partir de 29 $ (23,91 $ pour les 65 ans et plus; 14,50 $ pour les 30 ans et moins) à la billetterie du Musée (1380, rue Sherbrooke Ouest), par téléphone au 514 285-2000, poste 4, ou par Internet au www.mbam.qc.ca.