Les Planètes de Gustav Holst

Les Grands Concerts du mardi, 12 avril 2016
L’OSM sous la direction de Dina Gilbert
(Les Planètes de Gustav Holst)

Dina_GilbertLe 12 avril 2016, nous avons eu droit à un superbe concert de l’OSM sous la direction de la chef assistante Dina Gilbert qui est originaire de la Beauce. Elle assiste le chef Kent Nagano lors des répétitions pour les concerts et les enregistrements. Elle a également dirigé l’Orchestre Symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Sur son portrait, cette jeune femme a l’air allumée et sûre d’elle. En première partie, nous avons eu droit à des oeuvres contemporaines de compositeurs tels que Simon Bertrand, Scott Good, Jeffrey Ryan et Edward Elgar livrées avec brio.

La deuxième partie comprenait l’oeuvre la plus connue de Gustav Holst et une de mes préférées, Les Planètes. L’OSM y était au grand complet avec en autre cinq percussionnistes et deux harpistes. L’interprétation de cette oeuvre était magistrale pour ne pas dire grandiose et dirigée de main de maître par la chef Gilbert. Son style de direction est très élégant, gracieux et énergique lorsque la musique le demande. Ses gestes nous font presque penser à une chorégraphie. Ce fut l’une des meilleures interprétations des Planètes qu’il m’a été donné de voir et d’entendre jusqu’à maintenant. À mon humble avis, le Maestro Nagano n’aurait pas pu faire mieux et son assistante est sûrement promue à un bel avenir. Dommage que la prestation n’ait pas été captée pour une publication sur CD.

L’ouverture s’est bien entendu effectuée de façon impressionnante avec Mars et son rythme soutenu qui apporte la guerre. Mais c’est au passage de Jupiter qui apporte la gaieté que les frissons et la chaire de poule m’ont envahi lors des crescendos. Avec Saturne qui signifie la vieillesse, les larmes me sont presque montées aux yeux. La finale de Neptune, le mystique, fut de toute beauté avec le chœur des femmes de l’OSM hors scène qui terminent cette pièce avec des voix qui semblent venir du firmament et s’évanouissant lentement mais graduellement vers le silence ou si vous préférez vers l’infini de l’univers.

Voilà bien un des avantages de vivre dans la grande métropole, l’accès à des spectacles extraordinaires.