Mobile Fidelity (Vinyle)

Enfin, j’ai une copie vinyle de ce disque que j’attends depuis des lunes. Et qui d’autre que la célèbre étiquette MOFI, pour lancer sur le marché ce disque sorti à l’origine en septembre 1994. Cet album est le sixième issu de ce groupe fondé par Lisa Gerrard, voix céleste de contre alto originaire d’Australie, et le britannique Brendan Perry, baryton et multi instrumentiste. Onze plages réparties sur une heure de musique aux sonorités uniques et envoûtantes. Enregistré en Irlande, pays d’adoption de Perry, cet album étrange qui fusionne musique du monde et musique médiévale vous transportera dans des zones musicales obscures et peu explorées. Difficile de comparer ce groupe, lequel justement ne ressemble à rien d’autre. Quelques morceaux se détachent de cet album qui, en passant, est double (pressage limité et numéroté).

Yulunga (Spirit Dance), qui débute l’album, vous laissera bouche bée grâce à la voix angélique de Gerrard et l’instrumentation de Perry. La suivante, ma préférée du groupe, The Ubiquitous Mr. Lovegrove, comporte un rythme hypnotique et des arrangements hallucinants. Sur cette pièce, Perry y va d’une performance vocale incroyable. Et si vous voulez des frissons, The Wind that Shakes the Barley, chantée par Gerrard a cappella, devrait vous en mettre plein l’ouïe : tout à fait sublime !

L’album se termine sur How Fortunate the Man With None, seule chanson du LP qui n’est pas un duo, puisqu’il s’agit d’une pièce de Bertolt Brecht servie à la sauce Dead Can Dance. À noter que Perry et Gerrard se partagent tout le travail sur les onze pièces, ce qui est assez étonnant. En résumé, si vous aimez la musique aventureuse et originale enrobée de voix hors de l’ordinaire, promenez-vous allègrement dans ce labyrinthe. Et si jamais vous avez la chance de les voir en spectacle, ne manquez surtout pas cette occasion, c’est à tomber par terre. Une expérience inoubliable. Donc, un 9 pour la performance et un 9 pour le son. Et quel son !