Le nouvel album Undone en magasin le 24 mai.
En spectacle le 2 juillet au Salon de Guitare de Mtl. Cinquième Salle – Place des Arts

Montréal, mai 2011
Après avoir accompagné Zachary Richard, Lhasa, Willie Deville et Bob Dylan (entre autres), l’inventif guitariste Freddy Koella lancera Undone, son deuxième album solo, le 24 mai prochain. Il sera également de passage à Montréal le 2 juillet à la Cinquième salle de la Place des Arts dans le cadre de la Série Guitarissimo du Salon de Guitare de Montréal.

En 2008, Freddy Koella participe au concert de Lhasa à Montréal, le dernier enregistrement de la chanteuse américano-mexicaine. Ce souvenir de Lhasa, disparue le 1er janvier 2010, lui a inspiré Snow, titre à la mélancolie floconneuse qui figure sur Undone. Enregistré en une journée au Studio Sunset Sound à Los Angeles, Freddy a mis en musique ces fragiles moments d’abandon où l’esprit flotte à la surface de la réalité, avec à chaque fois un point de vue sonore différent, soit en mode acoustique ou électrique.

Undone est un disque à la contemplation, idéal pour rêvasser en regardant par la fenêtre. C’est un éloge de la lenteur, un voyage intérieur vers la sérénité, une suite d’instants volés à l’agitation du monde. Freddy Koella y révèle l’intimité de son univers musical, son jardin secret. En dix morceaux, aussi épurés qu’enchanteurs, il nous invite à le suivre dans une suite de rêveries à la croisée du blues, du folk, du jazz, de la musique minimaliste, hors des sentiers battus et hors du temps.

Né en 1958 à Mulhouse, Freddy a passé son enfance en Alsace. Avec un père mélomane aussi éclairé qu’éclectique, féru de Bach et de ragas indiens, et une mère pianiste amateur, la musique a occupé très tôt une place de choix dans sa vie. À 12 ans, il commence à étudier la guitare classique mais n’y trouve pas vraiment son compte. Deux ans plus tard, son père lui offre un violon. Freddy se consacre à son étude pendant 5 ans et réussit son examen d’entrée au conservatoire de Strasbourg, avant de renoncer brusquement. C’est qu’entre temps, sa sœur aînée lui a fait découvrir des disques de blues ramenés du lycée dont les pochettes révèlent des musiciens aux visages saisissants et aux noms énigmatiques comme Big Bill Bronzy et Lightnin’Hopkins. « Le blues a changé mes priorités. Du jour au lendemain, j’ai mis des cordes en acier à ma guitare classique. Je me suis acheté un petit ampli. J’ai laissé tomber mes études de musique. J’étais complètement envoûté. Mes parents étaient perdus. »

Il apprend à jouer le blues à l’oreille, se passant en boucle les disques d’Hendrix, Led Zeppelin ou les Stones qui viennent grossir sa passion. À 18 ans, il abandonne l’école et joue dans plusieurs groupes avant de réaliser un rêve, celui de partir pour la Nouvelle-Orléans. Il y séjournera un an, jouant du violon et de la guitare aux côtés du musicien cajun Zachary Richard, écumant les clubs entre Texas et Mississipi. Quand la routine s’installe, il rentre en France où l’attend un groupe d’anciens copains, Cookie Dingler. De 1985 à 1987, Freddy vit sous les feux de la rampe grâce au succès de Femme Libérée, écoulée à plus d’un million d’exemplaires. Puis le groupe se sépare et tout s’éteint.

C’est le luthier James Trussart qui va le remettre en scelle. Sachant Willy Deville en quête d’un nouveau guitariste, il le branche sur son ami français. Freddy va accompagner Deville pendant 12 ans et enregistrer avec lui certains de ses meilleurs albums. Au moment où sa collaboration avec Deville touche à sa fin, Trussart se montre à nouveau décisif en le mettant sur la piste d’un autre géant, Bob Dylan, lui aussi à la recherche d’un guitariste. En 2004, Freddy part en tournée avec cette légende vivante de la musique américaine.

Après la sortie de Minimal en 2005, plusieurs artistes tels que Carla Bruni, K.D. Lang, Francis Cabrel et Lhasa ont fait appel à ses talents, que ce soit en studio ou sur scène, chacun trouvant son bonheur dans sa guitare: fluidité, désir, invention et poésie. Ainsi, Freddy est devenu depuis dix ans l’un des guitaristes le plus sollicités en France et aux États-Unis.

La présence de Freddy Koella au Salon de Guitare (Série Guitarissimo) du Festival International de Jazz de Montréal, le 2 juillet prochain, ravira certainement tous les plus grands amateurs de guitares.