MISSISSIPPI MACDONALD
I Got What You Need
APM Records, APMR024
Mississippi MacDonald, c’est Oliver MacDonald, Olly pour les proches. Il est un chanteur et guitariste anglais, de Londres. Son surnom, Mississippi lui a été donné par ses copains alors qu’il était étudiant et vu son désir singulier de se rendre à Chicago et d’aller dans les clubs où Muddy Waters avait l’habitude de jouer, de même qu’à cause de son enthousiasme pour la musique du Sud des États-Unis. À l’instar de John Mayall et probablement comme nombre d’autres, sa passion singulière et bien ancrée lui est venue du fait qu’il a été viscéralement conquis à l’écoute de la collection musicale de ses parents qui comprenait entre autres B.B. King, Al Green, des enregistrements du blues américain classique et des artistes de soul.
Gagnant de deux UK Blues Award en 2024, MacDonald nous offre I Got What You Need, son sixième album solo. Les styles y sont diversifiés et bien rendus. Il démarre de façon dynamique avec I Got What You Need, la pièce-titre, un shuffle au ice picking mordant à la Albert Collins. Il poursuit avec We’re Gonna Make It, un r&b dansant avec section de cuivres à la Memphis Soul Blues. Cette pièce fut un numéro 1 en 1965 pour Little Milton.
On est à même de découvrir rapidement que MacDonald est un chanteur puissant avec beaucoup de soul et un guitariste incisif, intense et fluide. Son band n’est rien de moins que solide et dynamique. Dans Stop! Think About It, le blues lent qui suit et une de ses quatre compositions, nous sommes à même d’apprécier son chant passionné, incandescent fusionnant à son jeu de guitare d’une urgence impérative. Il réalise une parfaite fusion à haute température émotionnelle. Il devient, alors, évident que nous avons affaire, ici, à un musicien de blues talentueux et motivé, bref, à un artiste d’exception.
Son band de haut niveau se compose de Eliott Boughen à la basse, de Jim Kimberly à la batterie et de Phil Dearing à la guitare, aux claviers, de même qu’à la réalisation de l’album. Lucie Randall aux chœurs complète cette unité performante et complice.
Ce disque, de neuf titres, au contenu diversifié comprend aussi deux instrumentaux, deux ballades, et un gospel fort bien rendu. Il s’agit du classique If I Could Only Hear My Mother Pray Again, interprété entre autres par Mahalia Jackson. Sa prestation ainsi que celle de son groupe est solide et convaincante.
L’album se conclut sur Your Dreams, une composition originale de MacDonald aux accents de spiritual. Nous y retrouvons simplicité et authenticité dans le texte, et guitare bien présente exprimant l’indicible.
Cet album, concocté avec goût et savoir-faire, propose un contenu diversifié, bien balancé, de même qu’un résultat impeccable. J’ai un coup de cœur pour cet excellent album.
… d’autres critiques à suivre sous peu !