Rhino Records

Au plus fort des années 1960 et des bouleversements culturels et politiques, quelques étudiants d’une université de Chicago considèrent qu’ils ont leur mot à dire sur la situation de leur pays, en formant un groupe du nom de The Big Thing. Le groupe en question est fondé par Robert Lamm (claviers), Terry Kath (guitares), Peter Cetera (basse) et Dany Seraphine (batterie). Après quelques démos et des concerts qui feront fureur, Lamm décide d’ajouter une section de cuivres avec Parazaider, Loughanne et Pankow, trois musiciens chevronnés de l’Illinois. À la suite d’un concert, ils rencontrent James William Guercio qui deviendra leur producteur et ami. Suivra une rencontre avec le président de CBS qui signera le groupe sur-le-champ, leqel en profite pour adopter le nom de Chicago Transit Authority, en hommage à la compagnie de transport de leur région.

Tout ce beau monde se retrouve aux studios Columbia pour endisquer leur premier opus, sous la houlette de Guercio. Au programme, 12 chansons réparties sur un album double et sans titre. L’album fera une entrée remarquée tant sur Billboard que sur les radios FM, grâce surtout à des pièces comme Beginnings et leur version formidable de I’Am a Man, une composition de Steve Winwood. Par contre, le groupe fut contraint de changer de nom à cause des menaces de poursuite de la ville des vents.

C’est sous le nom de Chicago que la bande de Robert Lamm deviendra populaire dans le monde entier. Aujourd’hui, même en 2011, le groupe roule à fond de train avec tous leurs hits amassés au fil des ans. Mêlant habilement le jazz, la musique classique et le rock, ce premier album deviendra un document impérissable d’une période trouble, surtout grâce à des morceaux comme Prologue et Liberation, aux textes engagés et très politisés.

Que dire aussi de Free Form Guitar avec Terry Kath, proposant une démonstration étonnante de son talent. En ce qui me concerne, la pièce I’Am a Man est celle que je préfère. Un peu moins de huit minutes d’enfer et de riffs incroyables de Kath. Bonne idée de Rhino que de remettre sur le marché ce petit bijou sorti en disque double en avril 69.

Comme cote… un 9 pour le son et un 10 pour le contenu musical original qui a vraiment très bien vieilli. Um must pour une collection de disques. Excellent !

Pour ceux que ça intéresse, il y a des pièces en boni sur le disque compact sorti en 2003