Personne ne contesterait l’importance de Bud Powell dans l’évolution du piano en jazz. Fortement influencé par Art Tatum à ses débuts, il a rapidement bénéficié des liens d’amitié qui l’unissaient à Thelonious Monk.
Tout le monde connaît ses disques enregistrés en studio pour Blue Note, Verve ou Roulette. Les bootlegs, disques pirates en tous genres provenant de la période européenne, française surtout, du pianiste sont nombreux.
On n’ignore pas non plus que Powell aux prises avec des problèmes d’équilibre mental n’était pas toujours en état de jouer. L’intérêt de ce coffret de trois CD dont la matière provient de performances enregistrées dans le cours d’une seule année au Birdland, club mythique de New York, réside en ce qu’il nous propose le pianiste jouant à répétition, et avec une section rythmique différente, les morceaux connus de son répertoire, standards ou compositions originales.
La qualité sonore est convenable, le livret bien rédigé. La formule du trio est privilégiée. À quatre reprises, Charlie Parker et Dizzy Gillespie sont de la partie. Parmi les accompagnateurs, Mingus, Pettiford, Roy Haynes.