Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band

EMI (Vynile)

Considéré comme le plus grand disque de l’histoire par plusieurs (moi le premier), quelle chance que j’ai de pouvoir parler du premier 33 tours acheté dans ma vie, chez Steinberg en plus. Un jour ou l’autre, il fallait bien que ce chef d’œuvre passe dans ma chronique. Alors voilà, parlons-en. Mais par où commencer, avec cet album dont tout a déjà été dit ? Bien, à mon tour d’écrire quelque chose sur cet incontournable de la musique populaire. La première fois que j’ai écouté ce disque, une chanson m’a frappé plus que les autres, A Day in the Life, composition de Paul et John. En 2010, c’est encore ma chanson favorite sur mon 33 tours préféré. L’autre raison d’en parler, c’est Noël bientôt et avec le retour en force du vinyle, ce disque pourrait fort bien se retrouver sur des listes de cadeaux. Si vous commencez une collection de disques, il vous faut absolument trouver une place de choix pour cette pièce d’anthologie. Pourquoi ? Parce que l’album contient 13 chansons inoubliables, 12 de Lennon, McCartney et une de George Harrison ; que le tout fût enregistré aux studios Abbey Road sous la direction de George Martin, sans oublier les orchestrations complexes et novatrices. Les paroles qui sont un reflet fidèle de la culture révolutionnaire de 67 : ces mêmes paroles imprimées pour la première fois sur une pochette de 33 tours, le saviez-vous ? Moi, non. Une pochette avec une photo inoubliable, exhibant des personnages qui feront partie de nos vies comme Marilyn, Bob Dylan, Einstein, Laurel et Hardy et plusieurs autres. Jésus, Elvis, Hitler devaient aussi en faire partie mais, pour des raisons obscures, la compagnie de disque refusa. Si la pochette est double c’est que le LP devait l’être à l’origine, mais comme il n’y avait pas assez de matériel, alors la pochette resta double, une première aussi, sans oublier les Inserts à découper à l’intérieur de l’album, une autre innovation.

Quarante ans plus tard, Peter Blake, un des responsables du design avec sa femme, a reçu 200 livres pour le tout. Encore de nos jours, Blake rage pour ça. Heureusement, ce huitième des Beatles qui prendra 5 mois en studio dans ce que l’on a appelé The Studio Years, à cause que pour les quatre, les tournées c’était fini.

Aboutira un bijou musical qui frise la perfection : quarante minutes pleines de surprises sonores efficaces et surprenantes, de paroles psychédéliques et délirantes, de cuivres, de Mellotron, de la sitar et les effets électroniques. Ça leur vaudra le premier Grammy donné à un album rock. Sorti en juin 67 et 30 000 000 d’albums vendus plus tard, procurez-vous Sgt. Pepper, déposez-le sur votre platine tourne-disque et vous vivrez une expérience sonore qui surprend à chaque écoute. Et pour ceux que ça intéresse, il y a des pressages monophonique et stéréophonique sur Capitol, ici, et sur Parlophone en Angleterre. À vous de trouver la copie qui vous convient le mieux. Petite anecdote : quatre pièces devaient aussi paraître sur ce LP : Strawberry Fields Forever et Penny Lane, parus en 45 tours, Only A Northern Song qui sera sur Yellow Submarine, et la mystérieuse Carnival of Light, un truc avant-gardiste de 15 minutes qui devrait voir le jour dans le futur, parole de Sir Paul.

Et non, pas de cotation pour cet album qui pour moi est parfait et dans une classe à part. Moi, qui avais trouvé le disque trop cher à 2,99 $ à l’époque, je crois maintenant en avoir pour mon argent. Et vous ?