Amplificateur intégré L-590AXII de Luxman

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2 X 30 W de haute-fidélité
japonaise en pure classe A

Pratiquement tombée dans l’oubli vers la fin des années 1980 à la suite d’une série de mauvaises décisions commerciales, la société japonaise Luxman renaissait progressivement de ses cendres une vingtaine d’années plus tard, après un recentrage essentiel et nécessaire sur sa clientèle traditionnelle : les amateurs de musique et audiophiles recherchant un son et une qualité de construction sans compromis.

Premier amour
Ça remonte à si longtemps. C’était à la fin de l’adolescence, vers la fin des années 1970 je crois. Quelque chose comme un coup de foudre, le commencement de ma vie d’audiophile, de ma recherche du beau son. J’aimais déjà la musique passionnément, et j’assistais même, occasionnellement, aux concerts de l’OSQ à Québec. Je ne savais pas encore, cependant, qu’une bonne chaîne audio peut aussi vous transporter au 7e ciel.

Et puis un jour, le propriétaire d’une boutique audio de Québec m’a fait écouter un petit intégré Luxman d’une quinzaine de watts ; ce fut pour moi une révélation. Et quand je suis sorti de la boutique, j’étais bien déterminé à posséder un jour mon intégré Luxman.

Luxman jouissait alors d’un très grand respect du côté des audiophiles, qui se délectaient en particulier de ses réputés appareils à tubes.

Mais par la suite, la marque allait connaître des jours très sombres. Alpine Electronics, qui en fera l’acquisition en 1984, s’en servira dans une guerre de parts de marché contre son rival japonais, Yamaha : la qualité des produits est à la baisse, on les retrouve même dans les magasins à grande surface. Parallèlement, on voit de moins en moins Luxman dans les boutiques spécialisées, qui s’en désintéressent, et la marque disparaît à peu près complètement des marchés nord-américain et européen vers la fin des années 1980. Puis la Coréenne Samsung en fera l’acquisition au milieu des années 1990, et la revendra à des intérêts privés en 2000. Finalement, en 2009, Luxman passe aux mains du holding IAG (Wharfedale, Quad, Audiolab, Mission et Castle) ; c’est à partir de ce moment que débute sa renaissance.

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Témoin impuissant des hauts et des bas de la marque, j’avais fini par croire que mon vieux rêve ne se réaliserait jamais. Aussi les premières photos des Luxman de nouvelle génération firent-elles renaître l’espoir en moi. Mais les produits n’allaient pas être disponibles en Amérique du Nord avant quelque temps, le temps que Luxman s’associe à un distributeur bien établi et reconnu. Entre-temps, pour se procurer un appareil, il fallait passer par le marché gris (grey market, – des appareils vendus par des particuliers ou des petites entreprises habituellement basés au Japon ou en Asie, sans garantie, et pas conçus pour notre voltage), – un choix plutôt risqué.

Aucune boutique spécialisée québécoise n’offrait encore Luxman, mais quand le nouveau distributeur pour le marché nord-américain fut connu, Franco, l’éditeur du mag@zine TED et moi-même l’avons contacté pour voir s’il serait disposé à nous prêter un des nouveaux intégrés pour un banc d’essai. Réponse positive. Quelques jours plus tard, je recevais chez moi un exemplaire du L-509u, qui trônait alors au sommet de la famille des intégrés Luxman. J’ai eu à ce moment précis l’impression de voir réapparaître dans ma vie mon premier amour.

L’intégré de 2 x 120 W affichait fièrement la nouvelle signature visuelle des intégrés de la marque : une façade au look rétro pleinement assumé, au centre de laquelle trônaient deux imposants VU mètres qui nous ramenaient tout droit aux années d’or de la haute-fidélité.

Le banc d’essai du L-509u a paru dans l’édition d’août-septembre 2010 de mag@zine TED. Déjà, certains journalistes spécialisés s’étaient avancés en disant que le L-509u faisait partie des meilleurs intégrés au monde. À mon tour, j’ai été conquis par la sonorité hautement addictive de cet appareil, par sa qualité de construction irréprochable, et par son esthétique qui faisait vibrer la fibre traditionnaliste en moi. Une fois le banc d’essai terminé, j’ai acheté l’appareil, réalisant ainsi ce rêve que j’avais eu une bonne trentaine d’années plus tôt. Il est toujours au cœur de ma chaîne audio, et je doute fort qu’il en sorte un jour.

Et puis, voici que, peu avant le SAM 2018, Franco me demande si je pourrais écrire un papier sur un des nouveaux intégrés de Luxman qui, incidemment, était représentée au Salon. Et c’est ainsi que je me suis retrouvé, quelques jours plus tard, avec le L-590AXII, un intégré de 2 x 30 W fonctionnant en pure classe A.

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Présentation
Si le catalogue actuel de Luxman n’est pas encore très connu chez nous, ce n’est certes pas parce que l’offre de produits est fragmentaire ou incomplète. Luxman offre ainsi quatre lecteurs numériques (CD / SACD), dont le D-380 équipé d’une sortie à tubes ; une platine vinyle (PD-171A, et sa version PD-191AL livrée sans bras de lecture) ; les préamplificateurs C-700u et C-900u, accompagnant les amplificateurs de puissance M-200, M700u et M900u ; trois convertisseurs numériques-analogiques ; l’amplificateur pour casque P-750u ; deux amplificateurs phono, et même un logiciel Luxman Audio Player for Windows ; finalement, et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, pas moins de cinq intégrés différents.

Le Luxman L590AX Mark II (ou L-590AXII) est présenté comme une version améliorée (transformateur 25 % plus puissant, facteur d’amortissement plus élevé) de son prédécesseur, le L-590AX.

Même si, d’emblée, mon L-509u et le L-590AXII se ressemblent beaucoup, l’œil attentif remarquera immédiatement que le nouvel appareil est légèrement plus étroit, plus haut et plus profond. Personnellement, je trouve que cette allure un peu plus compacte lui va très bien, même si, dans les faits, cet appareil est loin d’être compact : il est plutôt assez imposant, merci. Le L-590AXII fait 440 mm en largeur, 193 mm en hauteur et 463 mm en profondeur. Comme il fait osciller la balance à 28,4 kg (près de 63 livres), il faut idéalement être deux pour le transporter. Un premier contact physique ne laisse aucun doute sur le sérieux de la construction. Cet intégré est lourd et massif, et semble bâti comme un tank, – un qualificatif souvent utilisé pour qualifier les appareils haut de gamme japonais, particulièrement ceux de Luxman et d’Accuphase – le compétiteur naturel de Luxman au pays du Soleil-Levant.

À l’avant et à l’arrière
Les Japonais sont friands des VU mètres, et tous les intégrés Luxman en possèdent. Même les gros amplificateurs de puissance de la marque (M-700u et M-900u), qui affichent pourtant un look plus contemporain, en sont maintenant équipés. Les intégrés Luxman reprennent aussi les commandes de tonalité, les gros sélecteurs et contrôle de volume proéminents et circulaires que l’on retrouvait autrefois.

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Le bouton de mise en marche se trouve tout en bas, à gauche de la façade ; juste au-dessus se trouve un sélecteur de très grande qualité et de bonnes dimensions. Le contrôle de volume, situé du côté droit, intègre la technologie LECUA 1000, empruntée au préampli de référence C-900u.

(En dépit de la qualité indéniable de ces contrôles, j’avoue avoir une préférence pour le sélecteur et le contrôle de volume de mon L-509u, qui dégagent une impression de qualité encore supérieure, – le genre de folie typiquement japonaise qu’on ne reverra sans doute plus jamais. Cependant, les nouveaux appareils viennent accompagnés d’une télécommande, ce que les contrôles du L-509u ne permettaient pas.)

Juste au-dessous du contrôle de volume se trouve la prise pour écouteurs. Les deux VU mètres avec leur éclairage jaune tamisé se trouvent au milieu de la façade ; juste en bas, le sélecteur d’entrée phono (MM & MC) et les commandes de tonalité (bass, treble, balance).

On peut trouver paradoxal qu’un appareil de ce prix et de cette qualité, à vocation résolument audiophile, possède des commandes de tonalité. Le fait est que si la qualité de l’appareil (et de ces contrôles) est effectivement irréprochable, celle des enregistrements n’est pas toujours optimale, et l’auditeur peut aussi avoir ses propres préférences de calibrage. Ces contrôles peuvent être désactivés complètement en appuyant sur la touche Line Straight.

Le L-590AXII est un intégré analogique, n’offrant aucune entrée numérique. Il offre cependant pas moins de quatre entrées non balancées de type RCA, deux paires d’entrées balancées XLR, des prises Rec Out et Monitor, des sorties Pre Out et Main In permettant d’utiliser l’appareil comme préamplificateur ou comme bloc de puissance stéréophonique, et une entrée Phono. On a deux sets de borniers que l’on peut utiliser selon la configuration A, B, ou A+B si l’on désire bi-câbler.

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À l’intérieur
La conception est de type dual mono, une caractéristique commune à la grande majorité des appareils offerts dans cette fourchette de prix. Afin d’optimiser le ratio S / N (le rapport signal / bruit, un indicateur du bruit de fond produit par l’appareil), on a divisé l’intérieur de l’appareil en sections (section ampli, alimentation, blocs de sortie et d’affichage) isolées les unes des autres par un blindage imperméable aux radiofréquences.

Les ailettes servant à dissiper la chaleur se trouvent de part et d’autre de l’appareil, sous le couvercle.

Le L-590AXII double sa puissance sous 4Ω, ce qui est relativement rare et habituellement le signe d’une alimentation de très grande qualité.

Les ingénieurs chez Luxman ont la réputation de ne laisser absolument rien au hasard, et les composants internes du L-590AXII ont été sélectionnés avec un soin maniaque. On a ainsi utilisé certains circuits de l’amplificateur de puissance M-700u au niveau de la section ampli de l’intégré. Le câblage intérieur est en cuivre OFC. Afin d’optimiser le flux électrique, on a utilisé les trajets les plus courts et privilégié des angles arrondis plutôt que droits. Le L-590AXII profite aussi de la version 4.0 des circuits ODNF (Only Distorsion Negative Feedback), un circuit de réduction de distorsion ne dégradant pas le signal audio, breveté par Luxman. On réduit de cette façon les niveaux de distorsion, particulièrement au niveau des hautes fréquences, ainsi que le niveau de bruit produit par l’appareil.

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La puissance est générée au moyen d’un transformateur (680 VA) situé au centre à l’avant de l’appareil, et juste derrière se trouvent huit condensateurs (quatre pour chaque canal) d’une capacité de 10 000 µF chacun.


Mise en contexte

Le L-590AXII a pris la place du L-509u dans mon système. Ce dernier était bien rodé, un net avantage ; le L-590AXII de son côté n’avait vraisemblablement jamais été sorti de sa boîte. Mon expérience avec le L-509u m’a fait réaliser que ces appareils ne cessent de se bonifier avec le temps. Le nouvel appareil n’allait évidemment pas atteindre le niveau de rodage de son grand frère dans le cadre de ce banc d’essai, et j’ai d’ailleurs pu constater comment ce « désavantage » au niveau du rodage allait se manifester (voir plus loin dans le texte).

Le nouvel intégré était accompagné chez moi d’un lecteur Yamaha CD-S3000 (banc d’essai paru dans mag@zine TED, sept. - oct. 2017), d’enceintes Verity Audio Amadis (banc d’essai paru dans mag@zine TED, avril - mai 2010), d’une connectique provenant majoritairement de Furutech et d’un câble d’alimentation et d’un conditionneur de courant Vibex. J’ai utilisé les entrées XLR (balancées) de l’appareil.

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Écoute
J’ai écouté de nombreux albums avec le L-590AXII dans mon système, mais je me suis concentré sur quelques disques en particulier. Un CD de musique populaire : l’album Colors, de la chanteuse suédoise (d’origine iranienne) Laleh ; le quintette pour cordes en sol Op. 77 de Dvorak, un SACD / DSD multicanal sur étiquette PentaTone Classics ; les Partitas 2, 3 et 4 de Bach, interprétées au piano par Murray Perahia ; et un autre album de piano : Complete Waltzes de Chopin, par Alessandro Deljavan.

Laleh est une jeune interprète très expressive et originale, avec une voix à nulle autre pareille, qu’elle ne craint pas d’exploiter de façon originale, un peu comme Bjork. Elle peut réveiller le danseur en nous sur une pièce, et nous émouvoir aux larmes sur la suivante. J’aime beaucoup cette jeune artiste.

Jumelé aux enceintes Verity Amadis, l’intégré Luxman suit avec la régularité et la précision d’une montre suisse le rythme et les pulsations des pièces de Colors. La présentation générale est particulièrement dynamique et vitaminée, et le grave, bien tendu et contrôlé. La voix de Laleh se trouve bien en évidence, épurée et lumineuse, avec son timbre et ses intonations si caractéristiques. Même lors d’écoutes à haut volume, le L-590AXII ne montre aucun signe de fatigue ou d’écrêtage, – preuve qu’il ne faut pas se fier aux watts annoncés pour estimer la puissance réelle d’un amplificateur.

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Oh ! Ce SACD de Dvorak
Je me suis ensuite tourné vers le quintette de Dvorak, qui nous transporte évidemment dans un tout autre univers musical. Pour les amateurs de musique classique en particulier, un enregistrement multicanal en SACD, utilisant la technologie DSD, représente quelque chose comme le nirvana. C’est exactement ce dont il s’agit ici.

Ici, notre quintette est composé exclusivement d’instruments à cordes : viole, violons (2), violoncelle, contrebasse. Outre la profondeur et la sensation de poids qu’elle apporte à l’ensemble, la contrebasse offre des fondations solides sur lesquelles vient s’appuyer le reste de l’orchestre.

À l’évidence, ce SACD a été réalisé avec un soin maniaque, et une quincaillerie audio de grande qualité en révélera toute la beauté et la richesse. En effet, le L-590AXII transforme cet enregistrement en véritable fête pour l’oreille. Toute la maison est remplie d’une énergie magnifique, irrésistible, contagieuse. Les lignes mélodiques, superbement définies, se croisent et s’entrecroisent comme des arabesques marines. Dans les moments vifs (premier mouvement scherzo), les archets acérés viennent transpercer et fouetter sans relâche mer et monde ; les moments plus calmes du 2e mouvement (poco andante) sont reproduits tout en douceur et en nuances, sur fond de silence. Dans l’ensemble, la reproduction est très organique et convaincante.

Bach et Chopin
J’ai voulu opposer les disques de Bach et de Chopin ici pour démontrer à quel point le piano est un instrument d’une complexité diabolique, et le plus difficile à reproduire entre tous. Véritable orchestre en lui-même, le piano représente un défi tant pour les preneurs de son que pour les chaînes audio.

Avec Perahia, rien à redire, évidemment, au niveau de la qualité de l’interprétation. Comme toujours, il s’efface devant la musique avec humilité et élégance. Dans le cas des Partitas, il les joue avec une aisance apparente qui peut nous faire oublier que cette musique est beaucoup plus complexe qu’elle ne semble. En fait, on a parfois l’impression, avec Bach, qu’il a concentré la partie spirituelle de l’univers dans des formules mathématiques en apparence simples, mais qui deviennent rapidement hypnotiques. Nous avons ici un disque plutôt réussi sur le plan sonore ; légèrement feutré, le piano a une belle rondeur et de solides assises dans le grave. Je note cependant une légère dureté et une certaine surbrillance dans l’aigu (absentes quand le même disque est joué par mon L-509u) : il n’y a rien comme un enregistrement de piano pour mettre en lumière le manque (relatif) de fini au niveau sonore quand un appareil n’est pas encore parfaitement rodé.

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Mais surtout, l’enregistrement de Perahia, qui n’est pourtant pas sans qualités, n’offre pas la même proximité, la même hallucinante présence que celui de Deljavan.

Comparaison désavantageuse, certes, car le Chopin de Deljavan a remporté le prix du meilleur enregistrement du magazine Classica, non sans raison. Il nous prouve qu’il est très possible de réaliser un disque de piano, en format Red Book, aux qualités sonores exceptionnelles. Ici, la reproduction est d’un réalisme confondant. Ce disque fait littéralement briller de tous ses feux le trio Luxman-Yamaha-Verity. Clarté et transparence. Le piano brille en pleine lumière du jour, sa nudité est palpable, souveraine, irrésistible. Tout y est : fermeté et autorité du registre grave, poids, rondeur, rythme, fluidité, et surtout cette impression de présence presque irréelle. Le piano est là, juste là, devant soi, et c’est vraiment comme si on se retrouvait, tout à coup, dans une excellente salle de concert.


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Conclusion

Le L-590AXII a démontré dans mon environnement que ses 30 watts annoncés avec une fausse modestie sont largement suffisants pour reproduire tous les types de musique à des niveaux sonores agréables ou même élevés.

Les gens chez Luxman ont parfaitement réussi, à mon avis, à trouver ce fragile équilibre entre transparence et musicalité, en privilégiant le plaisir d’écoute plutôt que l’hyper-analyticité. C’est un appareil à transistors qui offre néanmoins ce soupçon de chaleur que l’on retrouve habituellement du côté des appareils à tubes, et qui rend les écoutes très gratifiantes. Si je devais d’ailleurs résumer le son Luxman en quelques mots, je me référerais au monde de la guitare (électrique) et dirais qu’il s’apparente davantage à celui de Gibson, doux et légèrement velouté, plutôt qu’à celui de Fender, qui est habituellement plus « incisif ».

Jumelé au lecteur Yamaha et aux enceintes Amadis, le L-590AXII a démontré ses qualités générales d’équilibre et de cohérence, et son excellente maîtrise de la totalité du continuum musical : du registre grave très ferme et superbement articulé, jusqu’à l’aigu précis et finement détaillé, l’intégré insuffle une énergie et une vitalité très appréciées à tous les enregistrements, qu’ils soient de musique populaire, de rock, de jazz ou de musique classique. Sa réserve de puissance lui permet de maîtriser parfaitement les écarts dynamiques les plus dramatiques, et sa finesse se fait apprécier dans les passages plus doux ou nuancés. Ces qualités font en sorte de permettre une connexion émotionnelle entre l’auditeur et la musique.

Cependant le L-590AXII n’embellit pas les mauvais enregistrements, ou si peu, même si les contrôles de tonalité permettent en effet de corriger, au moins partiellement, certains défauts.

Fonctionnant en classe A, le L-590AXII dégage une chaleur qui, sans être excessive, commande que l’appareil soit installé dans un endroit où l’air circule librement et où il pourra respirer.

Le L-590AXII est un appareil magnifique. Coûteux certes, ce qui le rend malheureusement hors de portée pour plusieurs amateurs de musique. Il y a cependant d’autres intégrés très performants et moins chers au catalogue de Luxman. Mais pour celui ou celle que cet appareil pourrait intéresser, le L-590AXII offre une construction Cost is No Object typique du haut de gamme japonais, qui est un gage de longévité et d’années de plaisir. Les amateurs de beaux objets apprécieront par ailleurs son look rétro décomplexé et intemporel, qui devrait se fondre avec élégance dans tous les types de décors.

Le L-590AXII ne remplacera pas chez moi son frère aîné le L-509u, avec qui, je l’ai expliqué, j’ai un engagement à long terme. Mais si, pour une raison ou pour une autre, je devais un jour remplacer mon vénérable compagnon, le L-590AXII serait mon tout premier choix.

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Prix : 8 995 $ US
Garantie : 3 ans, pièces et main-d’œuvre
Fabricant / Distributeur : Luxman America Inc., Tél. : 518.261.6464, www.luxman.com

Médiagraphie
Laleh, Colors, Warner Music, 2013, 5053105-9428-2-4
Antonin Dvorak, String Quintet in G, Op. 77, par le Berlin Philharmonic String Quintet, PentaTone Classics, PTC 5186 458
Murray Perahia, Bach Partitas 2, 3 et 4, Sony Classical, 88697226952
Alessandro Deljavan, Chopin Complete Waltzes, Brilliant Classics, 95208
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