Par Michel Donais, chef bloguiste chez Fréquences *
Album: At Home
Artiste: Shocking Blue
V.O.: 1969 Vinyle en encart
Pink Elephant (Pays-Bas)
888.001
En Test: 2017 Vinyle bleu, étendu, en encart RSD
Reprise de la version 2010 vinyle 180g
Étiquette: Music On Vinyl, Red Bullet
MOVLP119, RB 33195
Shocking Blue est un groupe de La Haye qui a eu un certain succès avec la chanson Venus, reprise une quinzaine d’années plus tard par Bananarama. Dans les faits divers, la chanson Venus n’apparaît pas dans la version originale de l’album, mais bien dans les versions internationales de l’album. C’est d’ailleurs un méli-mélo de versions de cet album qui nous est présentée dans tous les pays, parfois avec, parfois sans Venus. Dans les autres chansons connues de cet album, on compte Long and Lonesome Road, reprise dans Je suis fatigué de Quest Pistols ainsi que des reprises de Nirvana et des échantillonnages par The Prodigy de Love Buzz. Bref : un groupe qui a composé des chansons qui ont fait le tour de la planète, mais un groupe musical qui n’a connu aucune notoriété réelle.
At Home est leur deuxième album, leur premier avec Mariska Veres au chant, celui qui a eu le plus de succès. Mais ça s’arrête un peu là pour le groupe. Et ce n’est pas par manque de qualité, les chansons proposées sont un rock psychédélique assumé, cernant parfaitement l’année du Flower Power, une excellente qualité d’interprétation. Même si on ne reconnaît réellement que Venus dans le lot, reste que le reste de l’album est très solide.
Et cette version… ultime? Il s’agit ici exactement de la même mouture que la version 2010, provenant de la numérisation des bandes maîtresses. On y retrouve les mêmes défauts numériques, y compris un saut numérique à la fin le la deuxième piste, des blancs numériques entre chaque piste. Et à vouloir ajouter du matériel, Music On Vinyl a mis aux alentours de 25 minutes de musique sur la première face, et une vingtaine sur la deuxième, le tout avec le volume maximisé, alors la première face est plus faible qualitativement parlant (et en volume) que la deuxième. La chanson Venus étant la chanson connue du lot, d’une autre session, elle eut droit à un traitement légèrement différent. Elle détonne donc un peu. Autant la qualité du produit est habituellement excellente, autant ça sonne faible, friable, criard, surtout la cithare, surtout dans The Butterfly And I. On n’a pas réellement d’âme sur la version, ce qui est dommage. Très dommage.
On achète si on aime Jefferson Airplane, The Animals, The Mamas And The Papas.