Aujourd’hui âgé de 92 ans, Ravi Shankar est peut-être la dernière légende vivante d’une époque où Herbert von Karajan, Mstislav Rostropovich, Maria Callas, Yehudi Menuhin ou Luciano Pavarotti emmenaient un vaste public au-delà des strictes frontières musicales, grâce à leur génie mais aussi grâce à leur personnalité.

Le virtuose indien, dont les intuitions géniales laissent pantois les plus grands connaisseurs de la musique ; le pédagogue qui, inlassablement, explique aux Occidentaux ce que signifie le mot râga ; le compagnon d’aventures musicales de Yehudi Menuhin et l’initiateur des Beatles à la musique indienne… : la carrière de Ravi Shankar est exceptionnelle par sa longévité, c’est l’accomplissement d’une œuvre d’instrumentiste, de compositeur, de vulgarisateur (dans le sens noble du terme), de professeur, d’expérimentateur, et de pédagogue. Avec plusieurs millions de disques vendus, et pour des millions d’êtres humains, Ravi Shankar incarne à lui seul l’immense domaine de la musique classique indienne. L’artiste, très attaché à Paris, où il fit ses débuts au Théâtre des Champs-Élysées en 1931, à l’âge de 11 ans, comme danseur sous le nom de Ravi (soleil), et où sa famille vécut quelques années, eut à cœur de terminer sa carrière européenne, d’abord dans ce théâtre en 2003, puis enfin à la Salle Pleyel en septembre 2009.

Ce coffret de 10CD réunit des enregistrements de 1962 à 1986, qui couvrent à la fois les râgas traditionnels, les collaborations légendaires, comme avec Yehudi Menuhin et Jean-Pierre Rampal, et les concertos pour Sitar et Orchestre.

Source: www.emivirginclassics.fr