La troupe de Roine Stolt continue sa quête, inlassable, du nirvana musical et nous propose son quatorzième opus, dont un cinquième album double, depuis ses débuts en 1995. Toujours entouré de ses proches collaborateurs, Hasse Fröberg et Jonas Reingold, apparus dans les premières années d’existence de ce groupe culte, Stolt démontre encore une fois qu’il est toujours bel et bien aux commandes du projet qui lui tient le plus à cœur.
Islands s’inscrit entièrement dans la lignée des parutions du quintette depuis 2012. L’approche privilégiée est d’être plus accessible qu’avant et de se concentrer davantage sur des structures beaucoup plus simples.
Cette fois, nous avons droit à un disque double (ça faisait longtemps) comportant 21 pièces réparties également entre les deux galettes et totalisant 96 min de pur bonheur.
Le concept, difficile à cerner, repose sur des pièces relativement courtes, énigmatiques et avec peu de liens entre elles. L’ensemble, qui n’a plus rien à voir avec les œuvres épiques d’antan, mise sur un rock progressif très symphonique, beaucoup moins spectaculaire et dont le contenu mélodique prend toute la place. Oublions les extraits instrumentaux interminables et les échappées frôlant l’expérimentation. Islands propose un contenu digeste et mature, digne des meilleurs musiciens de la planète.
Cet album ne vous offrira pas les fortes sensations de Sum of No Evil ni le niveau de sophistication de Paradox Hotel. Il s’agit d’un autre Flower Kings équilibré, solide et d’un raffinement hors du commun.
Décidément, ce groupe ne semble pas près de nous décevoir !
