La sensation folk rock en vinyle

Par Michel Donais, chef bloguiste chez Fréquences •

Album : Landing
Artiste : Beyries
En Test : 2017 Vinyle
Étiquette : Bonsound, BONAL052-LP

2017 est l’année Beyries. Au début de son parcours musical, l’auteur-compositrice-interprète a, hélas, été visitée par le crabe à deux reprises. Se réfugiant dans la musique, elle se redécouvrit avec le piano familial et commença à écrire. En 2015, après quelques excursions, la chanteuse montréalaise a décidé de tout donner. Trio, un premier album, des compositions qui furent utilisées à la télé, des premières parties, etc. Après avoir signé avec Bonsound, ces derniers lui donnent la visibilité qu’elle mérite et depuis le début de l’été, elle apparait à travers les provinces de l’Est dans de multiples concerts.

Les chansons, sur le thème de la perte, de la solitude et de l’espoir, sont autant de petits bijoux, rappelant beaucoup le style folk de Martha Wainwright, qui d’ailleurs lui donna sa première partie de concert. Intimiste est le mot. Et ensuite, face B et le côté rock aux accents parfois country apparaît, plus près de Gogh Van Go.

Pour la qualité, c’est un disque qui surprend de qualité. Bonsound a fait un excellent travail, rappelant un peu le country-folk années 70 pour la qualité. Parfois, ça écrête numériquement un peu, comme la voix qui n’est pas aidée par la sélection de micros sur l’album Soldier. J’ai tendance à en laisser un peu pour les styles intimistes, il y a si peu de jeu entre avoir un album qui est mou, vide et distant versus un album surcomprimé. Là où c’est parfois un peu plus difficile, c’est des chansons comme The Pursuit of Happiness, où la basse compresse avec la chanson, ou la chanson suivante (You Are) avec ses coups de cymbales frappées à main qui compresse toute la musique. Il n’y a aucune raison pour que ça arrive sur un matriçage de disque vinyle. Le volume n’est pas maximisé sur cet album ! Vous n’avez qu’à allouer plus d’espace vinyle à ces coups de caisse en utilisant un pas de sillon variable. Encore une fois, c’est des gens produisant une version maîtresse maximisée numériquement sans penser aux avantages que peut procurer le vinyle sur une sonorité. L’album, par ses différents styles, est un cauchemar pour la personne réalisant le matriçage, alors encore une fois j’en laisse un peu. Mais ce n’est pas égal. Parfois, c’est le pied, parfois c’est inadéquat. Somme toute un très bon album.

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