À Montréal, la cinéaste Sarah Fortin met des visages sur la réalité
des personnes aux prises avec la maladie mentale et l’itinérance

Montréal, le 15 mai 2012 – Vous croisez des sans-abri tous les jours, mais les voyez-vous vraiment? L’Office national du film du Canada

(ONF) met en ligne, sur <onf.ca/icichezsoi>, le documentaire Web Ici, Chez soi, tourné en français et en anglais à Montréal et dans quatre autres villes canadiennes. C’est la cinéaste Sarah Fortin qui, à Montréal, se penche sur cette réalité en suivant certains participants à Chez soi, la plus importante étude au monde sur la santé mentale et l’itinérance, pilotée par la Commission de la santé mentale du Canada, ainsi que les professionnels de la santé qui les soutiennent.

La cinéaste observe l’approche Housing First (Priorité au logement), qui affirme que les personnes itinérantes se rétabliront mieux si on leur offre un logement sécuritaire bien à elles et des services de soutien. Quels sont les effets sociaux, humains et financiers découlant du fait de donner un toit et des services à des personnes atteintes de troubles mentaux vivant dans l’itinérance? Le public pourra ainsi rencontrer Simon, James, Theresa ou Lise, et mettre un visage sur une réalité complexe et multiforme. Une quarantaine de courts métrages seront en ligne d’ici l’été 2013, en plus d’un portrait pour chacune des villes, d’un blogue et d’une page Facebook bilingue. Ici, Chez soi est produit à l’ONF par Hugues Sweeney, avec la participation de la Commission de la santé mentale du Canada. La productrice à Montréal est Nathalie Cloutier.

Des 150 000 à 300 000 personnes itinérantes au Canada, plus du 5e sont
aux prises avec la maladie mentale : qu’en est-il à Montréal?

Montréal a un vaste réseau d’organisations qui se consacrent aux sans-abri. Leur clientèle est très nombreuse, évaluée à 28 000 personnes. Intégrer une nouvelle approche comme Housing First (Priorité au logement) dans un réseau aussi bien établi est délicat. L’équipe de l’étude Chez soi essaie de se coordonner avec les organismes des services publics et les organisations communautaires afin d’aider les personnes atteintes de maladie mentale à sortir de l’itinérance.

À propos de la cinéaste Sarah Fortin
Réalisatrice du documentaire J’m’en va r’viendre sur le chanteur country-folk Stephen Faulkner, Sarah Fortin s’est rapidement fait connaître dans le milieu du court métrage québécois après des études en cinéma à l’Université du Québec à Montréal. Ses films ont été présentés au Rhode Island, à Trouville-sur-mer, à Toronto et en Italie.

Pour plus de renseignements sur la Commission de la santé mentale du Canada, visitez le site: commissionsantementale.ca.