Eddie Shaw, un «Géant du Blues», nous a quittés !

Un saxophoniste et chanteur puissant, interprète nuancé est maintenant au Blues Heaven !…

À l’occasion du décès de M. Eddie Shaw, ce great bluesman et vieux loup des mers tantôt agitées, tantôt profondes du blues, décédé le 29 janvier 2018, j’ai pensé partager ce petit texte inédit et rafraîchi. Spontanément, suite à ses deux prestations senties en compagnie de son band The Wolfgang et menées de main de maître au Festival d’été de Québec de 2013, j’avais écrit ceci…

Eddie House Rockin’ Shaw est un « vieux loup du blues », un « vieux loup des mers bluesées » ! Un vrai de vrai ! Quand il chante Sittin’ on Top of the World, sa chanson favorite selon ses dires, il exprime le sentiment, le feeling de la perte, le deep blues, avec une authenticité et une intensité rarement vues. Il chante avec la conviction profonde de l’expérience : One summer day, she went away… Gone and left me, she’s gone to stay. Quand il poursuit avec les lignes suivantes, She’s gone, but I don’t worry… I’m sittin’ on top of the world…, il est tout aussi convaincant, expressif et habité, passant en un claquement de doigt, en un éclair du « blues profond » au « nirvana du blues » ! Quelle puissance d’interprétation !

Il exprime, en un tournemain, la transformation du désespoir profond en une assurance ferme, résiliente et non équivoque de celui qui ne s’en fait pas, parce qu’il est assis au « sommet de l’univers »… On top of the world ! Il multiplie les expressions nuancées de même qu’intenses de feeling et les tours de force, de maîtrise et d’interprétation, tant par son jeu de saxophone énergique, dynamique et coloré, que par son chant du même acabit !

Eddie Shaw représente, pour moi, un bluesman qui n’a rien à envier aux plus grands, car il démontre qu’il a plusieurs atouts dans son jeu, plusieurs tricks in his bag, de même qu’un charisme fou, et, une personnalité, hors normes !

Eh Oui ! Il était à Québec, au Petit Impérial, en juillet 2013 ! Je crois sincèrement qu’il aurait mérité de faire la première page des quotidiens ! Et pour paraphraser les paroles d’une chanson déjà entendue : I do believe it should be front page news, every time… Et je poursuis, de ma propre couleur… Such a bluesman plays and sings the blues ! À chaque fois qu’un bluesman de cette trempe joue et chante à juste titre ce que nous sommes plusieurs à appeler avec affection, le B-L-U-E-S !