Shirley Jackson & Her Good Rockin’ Daddy’s
When The Money’s All Gone
Il y a quelque chose de vieillot et de fraîchement actuel dans le style de Shirley Jackson & Her Good Rockin’ Daddys. La leader, en plus d’être une chanteuse qui sait raconter une histoire et capter l’attention, joue aussi l’un des deux saxophones ténor dans le band. De plus, elle a écrit sept des treize titres de l’album qui inclut notamment quatre pièces instrumentales.
En plus d’une base, contrebasse, batterie, guitare, le septuor comprend quatre joueurs de cuivres, dont deux sax ténor, un joueur de trompette et de flugelhorn et une souffleuse de sax baryton qui, en parallèle, contribue au ukulele et à la flûte «jouée avec les mains». Le tout résulte en un son riche et en une très belle cohésion, au service des pièces chantées et instrumentales. Il se dégage un air de jeunesse et de compétence dans le son de ce band, lequel sait aussi toucher et émouvoir.
Prenons par exemple la pièce River of Dust de la plume de Jackson qui traite de la situation environnementale, sous un angle proprement humain, «Countries fighting over oil wells, Others are wading through the mud, There’s floods and rising waters, We’re still spilling our brother’s blood, There’s fire on the mountain, There’s lightning in the sky, Can’t no longer find clear water, When the rivers are running dry… There’s little children dying, And we’re still asking why» quoi de plus sensible avec en prime cette touche d’humanité et de savoir-faire extra !
Quels beaux talents au service d’une musique tantôt introspective, tantôt swinguant la joie, toujours pertinente et humaniste ! Bonne route à vous, amicaux oiseaux des Maritimes ! ! !
