<!--:fr-->Vincent Leclerc : collectionneur, mélomane, audiophile<!--:-->

Vincent_Leclerc_bio

Permettez-moi de me présenter : je suis un collectionneur de musique de 34 ans. Je dois d’abord ma passion au Rock progressif, mais je suis mélomane grâce au Post-Punk, au Minimal Wave, à l’Électro, au Stoner rock et au Doom Metal. Je suis également audiophile grâce au vinyle et au son analogique. Toute musique entendue chez-moi démarre obligatoirement sa trajectoire sur un tourne-disque…

Depuis un peu plus de 5 ans, je développe une spécialisation marquée pour l’ensemble du répertoire Progressif, Punk, Noise-Punk, Post-Punk, New Wave, Garage Rock et Synthpop de l’Ex-Yougoslavie. En vingt ans de musique, rien ne m’a autant parlé que ces groupes serbes, croates, bosniaques, slovènes et macédoniens qui occupent de plus en plus d’espace dans ma collection. Je n’ai aucune explication logique à offrir. Comme dans l’audio, aussi pointu soit-il, les sentiments et les sensations l’emportent régulièrement sur les spécifications techniques. Car la musique et l’audio existent d’abord et avant tout pour nous procurer sentiments et sensations n’est-ce pas?

Je n’avais jamais rien écrit à propos de la musique, mais le magazine Rolling Stone a soudainement décidé de se pencher sur «mon cas». C’était en décembre 2013, pour la première parution à vie du Rolling Stone Hrvatska, une édition en croate. On m’a finalement demandé de rédiger un article expliquant l’«étrange passion» d’un Québécois, sans aucune racine dans les Balkans, pour des groupes dont 80% des gens se foutaient royalement là-bas… Mon article a généré de très beaux débats et j’en suis fier.

Voilà pour qui je suis en tant que mélomane.

Le mélomane devient, tôt ou tard, audiophile. Il y a la musique mais il y a également les outils pour écouter cette musique.

En audio, j’adore les contrastes et les contradictions. J’aimerais entendre du Harry Partch, du Sonny Rollins ou du Giaochino Rossini dans un amplificateur de puissance Bryston 4BSST². Je serais très curieux d’écouter un album Electro ou Stoner, un album des Melvins, via un McIntosh MC275… Pour moi, les tourne-disques sont les plus beaux outils, les plus beaux objets au monde. Les lignes d’une platine Oracle Delphi MK4 me terrifient, mais me fascinent. Le design d’un Linn Sondek LP12 me réconforte et celui d’une Thorens TD 124 MkII me séduit complètement. L’allure d’une Rega RP6 me donne envie de monter le volume… Je ne vous cacherai pas que je suis attiré par le côté «vintage» de l’équipement. Je suis conscient que mes Magneplanar MGII de 1973 ne peuvent techniquement pas rivaliser avec des Magnepan 20.7 d’aujourd’hui. Je sais que ma Rega 2 et son bras RB200 ont des pouvoirs très limités en 2014. Mais tout cet équipement livre encore les mêmes performances qu’il promettait de livrer lors de sa conception.

Cet équipement a survécu à plusieurs groupes de musique et à plusieurs genres… La musique que j’écoute doit être «énorme»; elle doit occuper beaucoup d’espace et elle doit m’envelopper. Je peux tolérer une carence en basses fréquences. Je peux excuser un manque de définition dans les hautes et les moyennes… Je peux même apprécier la distorsion si elle m’apparaît naturelle et «nécessaire» au moment où elle survient. Par contre, je n’excuserai jamais le manque d’émotion et le manque de passion.

Enfin, vous pouvez certainement vous moquez de moi mais… j’accorde autant d’importance au design extérieur d’un appareil qu’à ses capacités techniques. Vous savez, j’envisage de posséder plusieurs amplificateurs dans ma vie mais je garderais toujours mon Denon PMA-830 car il a une sacrée gueule du tonnerre… et c’est tout. Aucune explication rationnelle à fournir.

NDLR: Bienvenue à bord Vincent, c’est par le travail que le magazine TED va se démarquer en transmettant la passion que nous avons tous pour la musique.

(suivre les idées cadeaux de Vincent Leclerc)