ortolani_01_2014Riz Ortolani et sa femme Katyna Ranieri – © www.rizortolani.com

Vénéré notamment par Quentin Tarantino, le grand compositeur italien de musiques de films Riz Ortolani, auteur de plus de 200 partitions pour le Septième Art, s’est éteint à l’âge de 87 ans.

Riz Ortolani
est décédé le 23 janvier 2014 à Rome. Auteur de plus de deux cents partitions, le compositeur italien de musique de films était âgé de 87 ans. Il n’y avait pas qu’Ennio Morricone et Nino Rota dans la vie des fans de musiques de films italiennes. Même si Ortolani n’a jamais joué dans la même division que ces deux illustres compatriotes, il demeure un musicien majeur et passionnant, auteur d’étonnantes B.O. parfois même cultes comme celle du Fanfaron de Dino Risi en 1962 ou, dans un registre on ne peut plus opposé, de Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato en 1980. Des musiques qui seront même récemment « réutilisées » par Quentin Tarentino dans Kill Bill, Inglourious Basterds (un thème extrait de la bande originale du film de 1968 Pas de pitié pour les salopards) et Django Unchained (le titre I Giorni Dell’ira) ou par Nicolas Winding Refn dans Drive (le titre Oh My Love chanté par Katyna Ranieri alias Madame Ortolani à la ville). En 1999, la musique du défunt se retrouve même sur le jeu Grand Theft Auto: London 1969 !

Né le 25 mars 1926 à Pesaro, Riz Ortolani étudie le piano et la flute. Grand amateur de jazz dont il est un praticien virtuose, il décroche rapidement un poste au sein de l’orchestre de la RAI. Précoce et doué, on lui offre la direction de l’orchestre de jazz symphonique de la station. En 1962, sa vie bascule lorsqu’il signe sa première partition pour le célèbre et très populaire documentaire-choc de ses compatriotes Paolo Cavara, Franco Prosperi et Gualtiero Jacopetti, Mondo Cane. More, la chanson-titre du film (interprétée elle aussi par Katyna Ranieri) lui offre même un Grammy. Un succès qui lui permettra de composer en Angleterre, aux États-Unis ou en Italie, notamment les musiques de La Septième Aube de Lewis Gilbert en 1964, de Sept fois femme de Vittorio De Sica en 1968 et de dizaines d’autres longs métrages.

Des westerns allemands (Apache’s Last Battle (Old Shatterhand) en 1964) aux giallos italiens, sans oublier les westerns spaghetti, les comédies, les films d’horreur (en 1980, il signe la partition de Cannibal Holocaust, autre long-métrage culte au possible) ou les films érotiques, Riz Ortolani toucha à tout ce qui se produisit dans les années 60, 70 et 80, ses décennies d’or. Parmi les nombreux cinéastes ayant fait appel à ses services, on retiendra notamment Vittorio De Sica, Dino Risi, Franco Zeffirelli, Lucio Fulci ou même Pupi Avati avec qui il travaillera à plus de vingt reprises !

Source: collaboration spéciale qobuz