Le nouvel album en magasin le 11 octobre

[singlepic id=64 w=216 h=216 float=left]Montréal, septembre 2011- My Wilderness est le 4ème album de Piers Faccini, l’auteur compositeur italo-irlandais-Cévannol dont Ben Harper dit qu’il est “le plus grand chanteur du monde”. My Wilderness c’est 13 chansons limpides et apaisées comme un lendemain. Le 4e chapitre d’une aventure entamée il y a sept ans.

Sacré poète. C’est plus fort que lui, il ne peut pas s’empêcher de nous raconter une histoire. Il nous raconte le monde, avec la lucidité d’un homme qui a trop écouté le blues de Skip James pour nier qu’il serait vain de tenter de fuir un plancher qui nous sert de croûte terrestre. Piers Faccini nous chante un monde sauvage mais présent, sans un brin de nostalgie. Les racines sont profondes mais les branches ne cessent de pousser.

Entre Leave No Trace, premier album intime d’un artiste peintre tout à son bonheur et My Wilderness, œuvre totalement produite et conçue par un Piers Faccini en pleine possession de ses idées, tout a changé : les beaux studios (Ferber, Los Angeles), les producteurs avertis (JP Plunier, Renaud Létang), les tournées à travers le monde, un succès suffisant pour vivre de sa musique.

Et bien sûr, rien n’a changé : Pour Piers, enregistrer ses chansons consiste toujours à s’entourer d’amis à qui il peut parler d’une musique qu’il entend avec insistance, des complices qui se mettent au service d’un phantasme partagé. Depuis un an ou deux, les amis invités à jouer et enregistrer de la musique à la maison se nomment Jules Bikoko (bassiste), Rodrigo d’Erasmo (violoniste) et Simone Prattico (batteur.et percussionniste). On appelle ça un groupe et avec un groupe comme celui-là on peut prendre la route. N’importe quelle route.

La musique de Piers Faccini ne passe jamais en force. Elle suggère, frôle, évoque sans insister, à tel point que l’on ne sait plus si c’est la joie ou la peine qui a provoqué nos larmes inattendues. Pensant s’embarquer dans un récit folk épique opposant mendiant et voleur, une trompette rom (Ibrahim Maalouf comme on ne l’a jamais entendu) vient vous cueillir et vous déposer sur un chant napolitain diabolique. Impression trompeuse de familiarité lorsque Makan Tounkara entame l’introduction de « Tribe » au N’goni: La musique africaine et plus particulièrement malienne font partie du vocabulaire de Piers Faccini au même titre que le folk britannique ou le blues du Delta. Mais à la suite d’un changement de cap dont lui seul à la boussole, le maitre de cérémonie décide ici de nous entrainer dans une danse-transe qu’on se surprend à réécouter en boucle jusqu’à épuisement des troupes. Et que dire de « No reply », cette vraie-fausse tarentelle sur laquelle Vincent Ségal, complice depuis vingt ans vient jouer comme si sa vie démarrait ce jour là…

Le monde de Piers Faccini est cruel et charnel, rythmé par des tambours et adouci par des cordes et du crin. Un monde né pour être chanté et bâti pour la danse. Un monde sauvage.
www.piersfaccini.com