Belle Époque
Musique française pour vents :
Œuvres de Roussel, Debussy, Saint-Saëns,
Chaminade, Koechlin, Caplet
Chandos, SACD, CHSA, 5282.
Interprétation : ∗∗∗∗
Technique : ∗∗∗∗∗
Configuration fort intéressante que nous avons rarement louangée, un ensemble de vents (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor) accompagné d’un piano. Plusieurs problèmes se posent, tous fort bien résolus par Jonathan Cooper au Henry Wood Hall de Londres. Le premier est celui des timbres. En scrutant, par exemple, l’alliance de la flûte et du piano dans un récent disque Warner d’Emmanuel Pahud et Daniel Barenboïm, nous n’avions nullement cette pureté et cette clarté des contours. Les timbres sont, ici, admirablement rendus et certains (hautbois !) sont enchanteurs.
Le second point est la balance idéale espace vs. matité. La musique pour vents est connue comme la musique de plein air. Mais l’inscrire dans un espace trop vaste fait perdre de la précision. À contrario, l’écueil dans lequel tombe trop de preneurs de son est celui de l’enfermement excessif, donnant un son de boîte.
Le troisième élément est le dosage entre les vents et le piano. Le choix ici est très juste sur le plan musical : le piano est un appoint par rapport à des vents à l’avant-scène. Bref, un sans faute.
