Enceintes honnêtes, agréables,pratiques et peu encombrantes.

Désormais, l’ordinateur, outre ses mille et uns usages consacrés, représente un outil sérieux dans la panoplie des appareils haute-fidélité. Aussi bien comme centre de stockage que pour le traitement ou la conversion audionumérique, il semble qu’on ne soit qu’au début d’une ère. Pas étonnant de voir apparaître des périphériques qui proposent des performances inversement proportionnelles à leurs volumes… C’est le cas des mini-enceintes UCube d’UFI products. Principalement dédiés à remplacer les microscopiques haut-parleurs installés dans un ordinateur portable, se voulant déplaçables, ou simplement voués à découvrir certaines musiques avant de les acheter, les mini enceintes UCube peuvent être obtenues dans différents coloris. Mais la technologie mini peut-elle redéfinir les règles de l’acoustique et donner un son de qualité dans de si petit volume? Écoutons pour voir…

Les mini enceintes UCube d’UFI products, sont, comme à peu près tous les produits provenant du milieu informatique, fabriquées en Chine. Et comme c’est souvent le cas avec les produits asiatiques, l’emballage vert n’est pas la priorité. La paire d’enceintes vient dans une petite boîte en carton, ultra blanchie, mince et lustré, portant des images du produit. La description du contenu de la boîte est bilingue. En ouvrant celle-ci par le haut, on accède aux fils et au manuel d’utilisateur, présentés dans un plateau de carton plié qui sert à la fois de protecteur et de logement pour les enceintes situées en  dessous. La paire d’enceintes que j’ai reçue ne comportait qu’un manuel d’utilisateur en anglais. Bien que la connectique soit plutôt simple, une version française aurait été appréciée. Sous ce premier plateau sont placés les deux petits cubes noirs, séparés simplement par un petit volume de carton plié. Sous les enceintes, on trouve les petits pieds emballés dans un autre plateau de carton. La finition des cubes est excellente. La laque noire est parfaite, certes, mais sur un si petit volume, comment s’en étonner ? Les supports sont en aluminium anodisé, très design. Cette belle présentation agrémentera joliment un bureau.

Installation
L’assemblage des pieds se fait à l’aide de petites vis à molettes. Une fois cette opération effectuée, la connexion est on ne peut plus simple. Un fil à connecteurs USB (2 formats) relie la source, ici l’ordinateur, aux haut-parleurs. Le petit connecteur USB se branche évidemment à l’enceinte pilote (celle qui contient l’ampli de puissance fonctionnant en classe D) et fournit le système en alimentation électrique simultanément avec le signal audio numérique. Le DAC à l’intérieur de l’enceinte transforme ce signal numérique en signal analogique. Un second câble à connecteurs RCA relie l’enceinte pilote à l’enceinte satellite. Et voilà, le tour est joué. La détection se fait instantanément : on est rapidement prêt à écouter de la musique. Notons au passage que les deux petits haut-parleurs utilisés sont à membrane carrée et plane, ce qui confère une dispersion meilleure que des haut-parleurs à cône ; UFI products vise ici une propagation plus ambiophonique que ponctuelle.

Écoute
Bon, il est clair ici que, compte tenu du volume lilliputien des enceintes, on ne puisse parler de haute fidélité, en tout cas pas de large bande audible dans ce cas. Pour une écoute rapprochée et à volume normal, la paire d’enceintes se tire néanmoins bien d’affaire. La précision est là ainsi qu’une image surprenante compte tenu du volume.

La guitare de Stevie Ray Vaughan dans Soul to Soul est bien présente. Les coussins harmoniques de l’orgue B3 sont également bien sentis. Les ultras hautes, très présentes à bas volume, sont balancées par les médiums à volume élevé. Je dirais que pour livrer un son équilibré, les UCube ont avantage à travailler avec le curseur du son en position  assez haute.

Steve Hackett et sa reprise de l’œuvre de Genesis, en compagnie de l’orchestre philarmonique de Londres, vient mettre en évidence les lacunes des enceintes quant à l’ampleur. Les arrangements denses sont définitivement très exigeants pour ces petits  haut-parleurs, mais l’image cependant reste acceptable.

Je termine avec l’Harmonie Universelle II (Alia Vox, AV 9839) de Jordi Saval. Ce type de musique intimiste siée bien aux petites enceintes. Je monte le volume et sans envahir outre mesure, les cubes remplissent la salle avec des pièces de musique ancienne provenant d’instruments d’époque. Le timbre particulier est bien reproduit par les haut-parleurs. En fin de compte, les UCube, sans chambouler les bases de l’acoustique, font un travail fort honnête et livre un son agréable.

Conclusion
Comme on l’aura compris, les UCube sont davantage destinés à agrémenter les incursions sur YouTube et à livrer une musique d’ambiance pour ceux qui aiment travailler avec un fond de musique plutôt qu’à s’imposer comme pièce centrale d’une chaîne audio. Le choix d’un si petit volume de coffrets démontre au fond l’intention du constructeur de produire des enceintes pratiques et peu encombrantes.

Médiagraphie
Stevie Ray Vaughan,
Soul to soul, Epic, EPC 494131 2
Steve Hackett,
Genesis Revisited, Capitol, ASIN: B000002SII
Jordi Saval,
l’Harmonie Universelle II, Alia Vox, AV 9839

Les Mini enceintes Ucube d’UFI sont offertes en quatre couleurs :
Rouge
(voir la photo dans l’article), noir, argent et blanc.

Prix: 149$

http://www.ufiproducts.com/ucube_info.php