752bd_blue_8.
Mieux que mieux !
J’ai mentionné dans le numéro précédent que j’utilisais un lecteur Blu-ray que j’ai qualifié d’excellent. Bien que la « mèche » soit vendue, il méritait plus qu’un paragraphe dans le banc d’essai du récepteur cinéma maison Azur 751R de Cambridge Audio. Dans l’édition octobre-novembre 2011, j’ai eu le plaisir de tester le lecteur Azur 751BD, conçu autour de la même plateforme que le lecteur Blu-ray BDP-93 de la compagnie Oppo Digital. Attention ! Il ne s’agit pas simplement de mettre la même chose dans un boîtier différent, mais bien d’améliorer substantiellement la base choisie. L’Azur 752BD suit cette tradition en incorporant un étage analogique propre à Cambridge Audio. Voici donc en vedette le lecteur universel Blu-ray Azur 752BD.

Un air de perfection déjà vu
La construction est robuste et de qualité. L’avant est relativement sobre avec le transport et l’affichage au centre, auquel s’ajoutent les boutons de contrôle et une entrée HDMI (1.4a) à droite ainsi que le bouton de mise en marche, un port USB et la sélection du filtre ATF (Adaptive Time Filtering) à gauche. Pour l’aspect vidéo, l’arrière offre deux sorties HDMI (1.4a), une entrée HDMI (1.4a) et une sortie vidéo composite (seul le menu à l’écran est disponible pour fin de diagnostic, et ce, uniquement en cas de problème HDMI). Pour l’aspect audio, on retrouve une sortie analogique 7.1 (8 connecteurs de type RCA), une sortie analogique stéréophonique (deux connecteurs de type RCA), une sortie numérique coaxiale, une sortie numérique optique, une entrée numérique coaxiale et une entrée numérique optique. À tout cela viennent se greffer un port série pour l’intégration avec un système de contrôle avancé (dans le genre Control4), deux ports USB pour accéder à des fichiers audio ou vidéo ou encore des images sur des unités de stockage USB, une entrée infrarouge et un port réseau pour le BD Live ou l’accès de fichiers sur un réseau local. En outre, le cordon d’alimentation est détachable et la télécommande offre pour sa part la caractéristique qui compte le plus à mon avis, soit le rétro-éclairage!

Intérieur et aspects techniques
L’intérieur de l’appareil confirme la personnalisation apportée par Cambridge Audio avec le module audio analogique. On y retrouve le DSPADSP-21261 d’Analog Devices pour le traitement Anagram Technologies Q5 sur les 10 canaux (ATF2, sur-échantillonage 24 bits 192 Hz). Les 5 convertisseurs stéréophoniques WM8740 de Wolfson (les mêmes que le 751BD) sont facilement identifiables et couvrent donc les 2 canaux de la sortie analogique stéréophonique ainsi que les 8 canaux de la sortie analogique 7.1 (pour un total de 10 canaux). Les spécifications très détaillées du manufacturier m’évitent de devoir tout démonter pour identifier ce qui reste de la composition de l’appareil. La puce principale est la MTK8580 de Mediatek, tandis que le processeur vidéo est le DE2750 QDEO de Marvell pouvant aller jusqu’à une résolution de 4k x 2k. Le DE2750 QDEO est parmi ce qui se fait de mieux en termes de processeur vidéo. Il n’y a pas vraiment encore de source en ultra haute définition et si vous avez le plaisir d’avoir un téléviseur ou un projecteur de cette résolution, celui-ci doit naturellement posséder son propre processeur pour faire la conversion ascendante. Qu’importe, le 752BD peut le faire !

Le 752BD est un lecteur universel et lit presque tout en format circulaire de la taille d’un CD (hormis le défunt HD-DVD) : BD (Blu-ray) incluant BD-3D, DVD-Vidéo, DVD-Audio, AVCHD, SACD, CD, HDCD, Kodak Picture CD, CD-R/RW, DVD±R/RW, DVD±R DL et BD-R/RE

Il peut également lire une grande variété de fichiers informatiques inclus dans la liste suivante des formats vidéo et formats de fichier supportés : MPEG2, MPEG2 HD, MPEG4, MPEG4 HD, AVC, VC-1, DIVX, XVID, VCD, AVI, AVC, MKV (4.1), DAT, VOB, WMV, MOV, MP4, MPEG-PS, FLV, MTS, M2TS, M2T, M4V et QT. La liste des formats audio est quant à elle relativement respectable : AAC, WMA, MP3, APE, OggVorbis, FLAC (24 bits 32 à 192 kHz) et WAV (24 bits 32 à 192 kHz).

Bien que la documentation ne soit pas très explicite sur ce détail, le sur-échantillonnage ATF2 ne s’applique que pour les sorties analogiques. Par exemple : pour un CD par exemple, le signal numérique envoyé en HDMI est de 44,1 kHz. La conversion en PCM pour un SACD est à 88,2 kHz, mais le lecteur peut tout de même fournir le signal DSD pour les appareils le supportant directement.

Installation et configuration facile
Le lecteur 752BD est très flexible et s’intègre facilement dans mon installation. En fait, il peut s’intégrer à bien des types d’installations. Celui-ci se voit donc relié au récepteur Azur 751R de Cambridge Audio encore dans mon système (voir le numéro précédent). La sortie HDMI 1 est sur l’entrée HDMI BD du 751R, la sortie analogique stéréophonique sur l’entrée analogique BD et la sortie 7.1 du lecteur Blu-ray est quant à elle reliée à l’entrée 7.1 du récepteur. Je n’ai pas d’appareil de visionnement 3D, mais en pareil cas (avec mon installation régulière sans le Azur 751R) j’aurais assurément besoin de la capacité du 752BD à transmettre simultanément la portion audio sur sa deuxième sortie HDMI. En effet, mon processeur vidéo ne peut traiter un signal HDMI 3D. Il me faudrait donc relier directement à mon projecteur la sortie HDMI 1 (image) et relier à mon processeur la sortie HDMI 2 (son).

Vous remarquerez que j’ai procédé à bon nombre de branchements analogiques, ce qui diffère de mes habitudes grandement numériques. En somme, l’idée d’un tel lecteur Blu-ray est d’offrir des performances analogiques supérieures et ne l’utiliser qu’en format numérique serait un sacrilège. J’ai branché le 752BD directement sur mon réseau dont toute l’infrastructure se trouve dans la même pièce. Dans l’éventualité où un branchement physique ne soit pas possible, un adaptateur réseau sans fil USB est fourni à cet effet : il suffit de le brancher sur l’un des ports USB de l’appareil. En plus de l’aspect BD Live (qui ne m’attire pas tellement), le branchement réseau me permet d’accéder aux fichiers sur mes répertoires partagés ou encore au travers d’un serveur DLNA. J’utilise présentement XBMC sur mon serveur qui est un logiciel pour un centre multimédia offrant aussi la capacité de l’utiliser en tant que serveur DLNA. L’interface usager est moderne et attrayant. La navigation est rapide et advenant un répertoire contenant de nombreux fichiers, se rendre à la fin n’est aucunement pénible. Le lecteur peut vérifier lui-même sur Internet pour les mises à jour (il y en a eu une pendant mes essais) de même que demander la permission pour le téléchargement et l’installation. Si vous n’avez pas le lecteur en ligne, il est quand même possible de faire la mise à jour par disque ou via le port USB. Il faut alors télécharger la mise à jour sur le site de Cambridge Audio.

L’entrée HDMI avant est compatible MHL (Mobile High-Definition Link), c’est-à-dire que pour relier votre téléphone ou tablette compatible au standard, il suffit d’avoir un câble passif MHL plutôt qu’un adaptateur actif plus massif. Cela permet d’avoir l’affichage de votre téléphone intelligent (compatible MHL) sur votre grand écran pour visionner vos photos ou vidéos par exemple. Les chemins de la perfection analogique en multicanaux sont ardus ! Il faut oublier une configuration automatique et bénéficier au minimum d’un décibelmètre pour bien ajuster les niveaux sonores dans les menus du lecteur. En utilisant le mode 7.1 Direct ou Analog Stereo Direct sur l’Azur 751R, la pureté du chemin analogique est conservée à son maximum.

Tests réseaux
Pour les besoins de la cause, j’ai téléchargé quelques fichiers dans le but de tester en pratique les capacités du 752BD. Les fichiers avec extension .mp4 sont très répandus pour les séries télé et se visionnent sans problème. Les fichiers .mkv sont aussi très populaires pour les films, et là non plus sans vraiment de difficultés. J’ai de plus en plus de ma discographie convertie en fichiers FLAC (Free Lossless Audio Codec) qui permet typiquement de réduire de moitié la taille d’un CD sans pour autant en perdre en qualité. J’ai donc utilisé le 752BD comme un juke-box. L’avantage est de ne pas avoir à me déplacer dans ma salle des machines pour changer de CD ; par contre, je dois avoir mon téléviseur en fonction pour faire la sélection. La navigation est très rapide et le fait que l’appareil reparte du dernier endroit visité après une mise en veille est fortement apprécié. Il est possible également d’accéder à deux services en ligne, soit YouTube et Picasa. J’ai toutefois estimé que la navigation était pénible compte tenu de l’absence d’un clavier. Une application iOS (Apple) ou Android serait donc la bienvenue pour l’aspect réseau.

Tests vidéo et écoutes Blu-ray
Le Blu-ray ne laisse pas grande place aux erreurs d’encodage à l’instar du DVD. Le traitement vidéo est donc bien plus pour les sources « imparfaites » telles que le signal 1080i60 des différents distributeurs par câble ou satellite ainsi que l’encodage 480i60 du DVD (576i50 pour un DVDPAL). En fait, un film en Blu-ray, avec son encodage 1080p24, ne nécessite aucun traitement particulier. Le travail du processeur de Marvell s’applique principalement aux DVD et aux différents fichiers supportés. À noter que la sortie HDMI 1 utilise le processeur de Marvell tandis que la sortie HDMI 2 se sert du processeur de Mediatek (moins performant). Il est possible de brancher d’autres sources sur les entrées HDMI, mais cela complexifie davantage l’utilisation de tous les jours.

Le 752BD offre un contrôle de volume variable, si désiré, pour en faire un préampli (limité). L’appareil peut également être perçu comme un DAC (comme le DAC Magic Plus, par exemple) avec ses entrées numériques audio. J’ai utilisé le Blu-ray HD HQV pour valider que les encodages 1080i60 de source film (24 images/sec) et vidéo (30 images/sec) étaient bien désentrelacés. Avec le Blu-ray de test Spears & Munsil, j’ai validé que le lecteur passe bien le noir-plus-que-noir (blacker than black) et le blanc-plus-que-blanc (whiter than white). Avec le DVD HQV, j’ai validé que la détection de la cadence 3-2 soit conforme et rapide (comment construire une image progressive, 480p60, pour un film à partir de l’encodage 480i60). Avec le DVD PAL région 2 du film Le dîner de cons, j’ai également pu valider que le 752BD puisse lire les DVD des autres régions. Il peut fournir un signal PAL (50 Hz) ou faire la conversion PAL à NTSC. La conversion est très bonne et combinée avec la conversion ascendante du processeur, le résultat est excellent. La scène du début en témoigne, soit celle que l’on retrouve dans le TGV avec les sièges au tissu rayé. Il est difficile de trouver mieux pour prendre en charge une collection de DVD, incluant ceux des autres régions. Je n’ai aucun Blu-ray des régions B et C (nous sommes dans la région A) mais selon mes lectures, il faudrait une modification physique pour rendre la lecture Blu-ray region free.

Pour les écoutes de films, mon attention ne s’est jamais arrêtée sur le 752BD. En effet, le lecteur est vraiment rapide pour le chargement et il a pu démarrer sans problème tous les titres que j’ai essayés. De fait, je n’ai rencontré aucun problème en cours de lecture. Transparent, il s’est empressé de restituer la glorieuse image 1080p24 de plusieurs des films qui ont servi durant le banc d’essai, incluant ceux du banc d’essai de l’Azur 751R. J’ai particulièrement apprécié le film Life of Pi qui offre une superbe expérience audiovisuelle, et ce, avec une histoire qui change des super héros. Le 752BD rend indéniablement justice à ce film.

Écoute analogique vs numérique (mon DAC est plus fort que le tien !)
Pour les tests analogiques du 751BD (en 2011), la comparaison était contre le numérique avec le traitement ARC (Anthem Room Correction) de mon processeur D2v. Cette configuration inclut mon caisson de basse et un traitement acoustique sophistiqué. Sans parler de mauvaise foi analogique, il était plus facile et tentant de le faire ainsi. Par contre pour les tests analogiques du 752BD, je suis armé du récepteur cinéma maison Azur 751R. Ce dernier permet de passer du mode « pure » analogique au mode numérique stéréophonique sans caisson, et vice versa, en appuyant sur un seul bouton. Les tests seront donc plus révélateurs. Il faut comprendre que le but est principalement de comparer les convertisseurs analogiques-numériques (DAC en anglais) du 752BD avec ceux du récepteur 751R. Le WM8740 de Wolfson contre le CS43122 de Cirrus Logic, respectivement. Dans les deux cas, on parle de convertisseurs 24 bits 192 kHz. Dès la première comparaison, la différence est trop flagrante ! J’ai immédiatement vérifié les niveaux sonores. Un niveau sonore plus élevé est souvent perçu à tort comme étant supérieur en qualité.

J’ai branché un micro de mesure sur mon Ultracurve Pro DEQ2496 de Behringer qui offre une fonction de décibelmètre, ainsi qu’utilisé un CD de bruit rose (pink noise), pour finalement constater qu’il y avait en effet une différence. Pour obtenir le même niveau sonore en mode analogique, il faut diminuer le volume de 1,5 dB sur le récepteur. J’ai donc manuellement alterné le volume entre – 22 dB pour l’analogique et – 20,5 dB (volume plus élevé) pour le numérique lors de mes essais afin que la comparaison soit équitable. Il m’aura fallu plusieurs écoutes attentives et des changements fréquents sur des portions précises d’enregistrements pour essayer de décrire mon impression générale, soit que le 752BD sonne mieux en analogique et que ses convertisseurs offrent une expérience supérieure à ceux du 751R.

Pour débuter, j’ai utilisé le CD de l’ouverture 1812 de Tchaikovsky par l’orchestre symphonique de Cincinnati de l’étiquette Telarc. Avec ce CD, je note une meilleure localisation dans l’espace, un ensemble plus défini. Le CD suivant est Time Warp de Telarc, les thèmes de science-fiction de films ou séries TV. Avec l’introduction de Also Sprach Zarathustra (2001 : A Space Odyssey) de Richard Strauss et le thème de Battlestar Galactica (la série originale de 1978 à 1980) de Stu Philips, je note que les cuivres ont une texture plus précise, un rendu tout simplement plus agréable. Même avec de la musique généralement considérée moins noble, je remarque certaines de ces différences. Par exemple, avec le CD Homework de Daft Punk, l’introduction de la pièce 4, Da Funk, présente un léger bruit de friture dans le canal gauche étant plus présent avec les convertisseurs du 752BD. La circuiterie analogique du 752BD est supérieure à tous les niveaux. J’ai fait l’écoute de quelques SACD en 5.1 analogique et les mêmes qualités s’y retrouvent mais avec une source offrant une meilleure résolution, un délice ambiophonique. La configuration est plus ardue par contre et il est crucial de bien la faire. Pour toutes mes écoutes, j’ai préféré le filtre ATF à Steep, ou fort en français. Je confesse ne pas vraiment percevoir de différence notable et c’est la raison pour laquelle j’ai fini par le laisser là, en comparant les différents filtres (Linear Phase, Minimal Phase et Steep), mais surtout après une lecture de leurs descriptions techniques.

Conclusion
L’Azur 752BD est un excellent lecteur Blu-ray. Que dire de plus ? Il est difficile de trouver mieux comme lecteur Blu-ray et DVD avec son processeur vidéo Marvell. Il peut lire les SACD, les CD, etc. Il permet même de lire les fichiers sur votre réseau ou sur stockage USB. Il possède d’excellents convertisseurs numériques-analogiques et effectue du sur-échantillonnage à 24 bits 192 kHz. Celui-ci affiche même des entrées numériques pour utiliser ses capacités audio ou vidéo supérieures. C’est un lecteur universel qui se démarque clairement, tant au niveau numérique qu’analogique.

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Prix :
1 299 $
Garantie : 2 ans, pièces et main-d’œuvre
Distributeur : Plurison, Tél. : 450.585.0098 ou 1.866.271.5689,
www.plurison.com ou www.cambridgeaudio.com

Médiagraphie
Daft Punk,
Homework, CD, Virgin
Tchaikovsky, 1812 Overture, CD, Telarc
Time Warp, CD, Telarc
HQV HD, Blu-Ray, Silicon Optix
HQV, DVD, Silicon Optix
Le dîner de cons, DVD région 2, Gaumont
Life of Pi, Blu-Ray, 20th Century Fox

752bd_blue_8.
Mieux que mieux !
J’ai mentionné dans le numéro précédent que j’utilisais un lecteur Blu-ray que j’ai qualifié d’excellent. Bien que la « mèche » soit vendue, il méritait plus qu’un paragraphe dans le banc d’essai du récepteur cinéma maison Azur 751R de Cambridge Audio. Dans l’édition octobre-novembre 2011, j’ai eu le plaisir de tester le lecteur Azur 751BD, conçu autour de la même plateforme que le lecteur Blu-ray BDP-93 de la compagnie Oppo Digital. Attention ! Il ne s’agit pas simplement de mettre la même chose dans un boîtier différent, mais bien d’améliorer substantiellement la base choisie. L’Azur 752BD suit cette tradition en incorporant un étage analogique propre à Cambridge Audio. Voici donc en vedette le lecteur universel Blu-ray Azur 752BD.

Un air de perfection déjà vu
La construction est robuste et de qualité. L’avant est relativement sobre avec le transport et l’affichage au centre, auquel s’ajoutent les boutons de contrôle et une entrée HDMI (1.4a) à droite ainsi que le bouton de mise en marche, un port USB et la sélection du filtre ATF (Adaptive Time Filtering) à gauche. Pour l’aspect vidéo, l’arrière offre deux sorties HDMI (1.4a), une entrée HDMI (1.4a) et une sortie vidéo composite (seul le menu à l’écran est disponible pour fin de diagnostic, et ce, uniquement en cas de problème HDMI). Pour l’aspect audio, on retrouve une sortie analogique 7.1 (8 connecteurs de type RCA), une sortie analogique stéréophonique (deux connecteurs de type RCA), une sortie numérique coaxiale, une sortie numérique optique, une entrée numérique coaxiale et une entrée numérique optique. À tout cela viennent se greffer un port série pour l’intégration avec un système de contrôle avancé (dans le genre Control4), deux ports USB pour accéder à des fichiers audio ou vidéo ou encore des images sur des unités de stockage USB, une entrée infrarouge et un port réseau pour le BD Live ou l’accès de fichiers sur un réseau local. En outre, le cordon d’alimentation est détachable et la télécommande offre pour sa part la caractéristique qui compte le plus à mon avis, soit le rétro-éclairage!

Intérieur et aspects techniques
L’intérieur de l’appar

eil confirme la personnalisation apportée par Cambridge Audio avec le module audio analogique. On y retrouve le DSPADSP-21261 d’Analog Devices pour le traitement Anagram Technologies Q5 sur les 10 canaux (ATF2, sur-échantillonage 24 bits 192 Hz). Les 5 convertisseurs stéréophoniques WM8740 de Wolfson (les mêmes que le 751BD) sont facilement identifiables et couvrent donc les 2 canaux de la sortie analogique stéréophonique ainsi que les 8 canaux de la sortie analogique 7.1 (pour un total de 10 canaux). Les spécifications très détaillées du manufacturier m’évitent de devoir tout démonter pour identifier ce qui reste de la composition de l’appareil. La puce principale est la MTK8580 de Mediatek, tandis que le processeur vidéo est le DE2750 QDEO de Marvell pouvant aller jusqu’à une résolution de 4k x 2k. Le DE2750 QDEO est parmi ce qui se fait de mieux en termes de processeur vidéo. Il n’y a pas vraiment encore de source en ultra haute définition et si vous avez le plaisir d’avoir un téléviseur ou un projecteur de cette résolution, celui-ci doit naturellement posséder son propre processeur pour faire la conversion ascendante. Qu’importe, le 752BD peut le faire !

Le 752BD est un lecteur universel et lit presque tout en format circulaire de la taille d’un CD (hormis le défunt HD-DVD) : BD (Blu-ray) incluant BD-3D, DVD-Vidéo, DVD-Audio, AVCHD, SACD, CD, HDCD, Kodak Picture CD, CD-R/RW, DVD±R/RW, DVD±R DL et BD-R/RE

Il peut également lire une grande variété de fichiers informatiques inclus dans la liste suivante des formats vidéo et formats de fichier supportés : MPEG2, MPEG2 HD, MPEG4, MPEG4 HD, AVC, VC-1, DIVX, XVID, VCD, AVI, AVC, MKV (4.1), DAT, VOB, WMV, MOV, MP4, MPEG-PS, FLV, MTS, M2TS, M2T, M4V et QT.

La liste des formats audio est quant à elle relativement respectable : AAC, WMA, MP3, APE, OggVorbis, FLAC (24 bits 32 à 192 kHz) et WAV (24 bits 32 à 192 kHz).

Bien que la documentation ne soit pas très explicite sur ce détail, le sur-échantillonnage ATF2 ne s’applique que pour les sorties analogiques. Par exemple : pour un CD par exemple, le signal numérique envoyé en HDMI est de 44,1 kHz. La conversion en PCM pour un SACD est à 88,2 kHz, mais le lecteur peut tout de même fournir le signal DSD pour les appareils le supportant directement.

Installation et configuration facile
Le lecteur 752BD est très flexible et s’intègre facilement dans mon installation. En fait, il peut s’intégrer à bien des types d’installations. Celui-ci se voit donc relié au récepteur Azur 751R de Cambridge Audio encore dans mon système (voir le numéro précédent). La sortie HDMI 1 est sur l’entrée HDMI BD du 751R, la sortie analogique stéréophonique sur l’entrée analogique BD et la sortie 7.1 du lecteur Blu-ray est quant à elle reliée à l’entrée 7.1 du récepteur. Je n’ai pas d’appareil de visionnement 3D, mais en pareil cas (avec mon installation régulière sans le Azur 751R) j’aurais assurément besoin de la capacité du 752BD à transmettre simultanément la portion audio sur sa deuxième sortie HDMI. En effet, mon processeur vidéo ne peut traiter un signal HDMI 3D. Il me faudrait donc relier directement à mon projecteur la sortie HDMI 1 (image) et relier à mon processeur la sortie HDMI 2 (son).

Vous remarquerez que j’ai procédé à bon nombre de branchements analogiques, ce qui diffère de mes habitudes grandement numériques. En somme, l’idée d’un tel lecteur Blu-ray est d’offrir des performances analogiques supérieures et ne l’utiliser qu’en format numérique serait un sacrilège. J’ai branché le 752BD directement sur mon réseau dont toute l’infrastructure se trouve dans la même pièce. Dans l’éventualité où un branchement physique ne soit pas possible, un adaptateur réseau sans fil USB est fourni à cet effet : il suffit de le brancher sur l’un des ports USB de l’appareil. En plus de l’aspect BD Live (qui ne m’attire pas tellement), le branchement réseau me permet d’accéder aux fichiers sur mes répertoires partagés ou encore au travers d’un serveur DLNA. J’utilise présentement XBMC sur mon serveur qui est un logiciel pour un centre multimédia offrant aussi la capacité de l’utiliser en tant que serveur DLNA. L’interface usager est moderne et attrayant. La navigation est rapide et advenant un répertoire contenant de nombreux fichiers, se rendre à la fin n’est aucunement pénible. Le lecteur peut vérifier lui-même sur Internet pour les mises à jour (il y en a eu une pendant mes essais) de même que demander la permission pour le téléchargement et l’installation. Si vous n’avez pas le lecteur en ligne, il est quand même possible de faire la mise à jour par disque ou via le port USB. Il faut alors télécharger la mise à jour sur le site de Cambridge Audio.

L’entrée HDMI avant est compatible MHL (Mobile High-Definition Link), c’est-à-dire que pour relier votre téléphone ou tablette compatible au standard, il suffit d’avoir un câble passif MHL plutôt qu’un adaptateur actif plus massif. Cela permet d’avoir l’affichage de votre téléphone intelligent (compatible MHL) sur votre grand écran pour visionner vos photos ou vidéos par exemple. Les chemins de la perfection analogique en multicanaux sont ardus ! Il faut oublier une configuration automatique et bénéficier au minimum d’un décibelmètre pour bien ajuster les niveaux sonores dans les menus du lecteur. En utilisant le mode 7.1 Direct ou Analog Stereo Direct sur l’Azur 751R, la pureté du chemin analogique est conservée à son maximum.

Tests réseaux
Pour les besoins de la cause, j’ai téléchargé quelques fichiers dans le but de tester en pratique les capacités du 752BD. Les fichiers avec extension .mp4 sont très répandus pour les séries télé et se visionnent sans problème. Les fichiers .mkv sont aussi très populaires pour les films, et là non plus sans vraiment de difficultés. J’ai de plus en plus de ma discographie convertie en fichiers FLAC (Free Lossless Audio Codec) qui permet typiquement de réduire de moitié la taille d’un CD sans pour autant en perdre en qualité. J’ai donc utilisé le 752BD comme un juke-box. L’avantage est de ne pas avoir à me déplacer dans ma salle des machines pour changer de CD ; par contre, je dois avoir mon téléviseur en fonction pour faire la sélection. La navigation est très rapide et le fait que l’appareil reparte du dernier endroit visité après une mise en veille est fortement apprécié. Il est possible également d’accéder à deux services en ligne, soit YouTube et Picasa. J’ai toutefois estimé que la navigation était pénible compte tenu de l’absence d’un clavier. Une application iOS (Apple) ou Android serait donc la bienvenue pour l’aspect réseau.

Tests vidéo et écoutes Blu-ray
Le Blu-ray ne laisse pas grande place aux erreurs d’encodage à l’instar du DVD. Le traitement vidéo est donc bien plus pour les sources « imparfaites » telles que le signal 1080i60 des différents distributeurs par câble ou satellite ainsi que l’encodage 480i60 du DVD (576i50 pour un DVDPAL). En fait, un film en Blu-ray, avec son encodage 1080p24, ne nécessite aucun traitement particulier. Le travail du processeur de Marvell s’applique principalement aux DVD et aux différents fichiers supportés. À noter que la sortie HDMI 1 utilise le processeur de Marvell tandis que la sortie HDMI 2 se sert du processeur de Mediatek (moins performant). Il est possible de brancher d’autres sources sur les entrées HDMI, mais cela complexifie davantage l’utilisation de tous les jours.

Le 752BD offre un contrôle de volume variable, si désiré, pour en faire un préampli (limité). L’appareil peut également être perçu comme un DAC (comme le DAC Magic Plus, par exemple) avec ses entrées numériques audio. J’ai utilisé le Blu-ray HD HQV pour valider que les encodages 1080i60 de source film (24 images/sec) et vidéo (30 images/sec) étaient bien désentrelacés. Avec le Blu-ray de test Spears & Munsil, j’ai validé que le lecteur passe bien le noir-plus-que-noir (blacker than black) et le blanc-plus-que-blanc (whiter than white). Avec le DVD HQV, j’ai validé que la détection de la cadence 3-2 soit conforme et rapide (comment construire une image progressive, 480p60, pour un film à partir de l’encodage 480i60). Avec le DVD PAL région 2 du film Le dîner de cons, j’ai également pu valider que le 752BD puisse lire les DVD des autres régions. Il peut fournir un signal PAL (50 Hz) ou faire la conversion PAL à NTSC. La conversion est très bonne et combinée avec la conversion ascendante du processeur, le résultat est excellent. La scène du début en témoigne, soit celle que l’on retrouve dans le TGV avec les sièges au tissu rayé. Il est difficile de trouver mieux pour prendre en charge une collection de DVD, incluant ceux des autres régions. Je n’ai aucun Blu-ray des régions B et C (nous sommes dans la région A) mais selon mes lectures, il faudrait une modification physique pour rendre la lecture Blu-ray region free.

Pour les écoutes de films, mo

n attention ne s’est jamais arrêtée sur le 752BD. En effet, le lecteur est vraiment rapide pour le chargement et il a pu démarrer sans problème tous les titres que j’ai essayés. De fait, je n’ai rencontré aucun problème en cours de lecture. Transparent, il s’est empressé de restituer la glorieuse image 1080p24 de plusieurs des films qui ont servi durant le banc d’essai, incluant ceux du banc d’essai de l’Azur 751R. J’ai particulièrement apprécié le film Life of Pi qui offre une superbe expérience audiovisuelle, et ce, avec une histoire qui change des super héros. Le 752BD rend indéniablement justice à ce film.

Écoute analogique vs numérique
(mon
DAC est plus fort que le tien !)
Pour les tests analogiques du 751BD (en 2011), la comparaison était contre le numérique avec le traitement ARC (Anthem Room Correction) de mon processeur D2v. Cette configuration inclut mon caisson de basse et un traitement acoustique sophistiqué. Sans parler de mauvaise foi analogique, il était plus facile et tentant de le faire ainsi. Par contre pour les tests analogiques du 752BD, je suis armé du récepteur cinéma maison Azur 751R. Ce dernier permet de passer du mode « pure » analogique au mode numérique stéréophonique sans caisson, et vice versa, en appuyant sur un seul bouton. Les tests seront donc plus révélateurs. Il faut comprendre que le but est principalement de comparer les convertisseurs analogiques-numériques (DAC en anglais) du 752BD avec ceux du récepteur 751R. Le WM8740 de Wolfson contre le CS43122 de Cirrus Logic, respectivement. Dans les deux cas, on parle de convertisseurs 24 bits 192 kHz. Dès la première comparaison, la différence est trop flagrante ! J’ai immédiatement vérifié les niveaux sonores. Un niveau sonore plus élevé est souvent perçu à tort comme étant supérieur en qualité.

J’ai branché un micro de mesure sur mon Ultracurve Pro DEQ2496 de Behringer qui offre une fonction de décibelmètre, ainsi qu’utilisé un CD de bruit rose (pink noise), pour finalement constater qu’il y avait en effet une différence. Pour obtenir le même niveau sonore en mode analogique, il faut diminuer le volume de 1,5 dB sur le récepteur. J’ai donc manuellement alterné le volume entre – 22 dB pour l’analogique et – 20,5 dB (volume plus élevé) pour le numérique lors de mes essais afin que la comparaison soit équitable. Il m’aura fallu plusieurs écoutes attentives et des changements fréquents sur des portions précises d’enregistrements pour essayer de décrire mon impression générale, soit que le 752BD sonne mieux en analogique et que ses convertisseurs offrent une expérience supérieure à ceux du 751R.

Pour débuter, j’ai utilisé le CD de l’ouverture 1812 de Tchaikovsky par l’orchestre symphonique de Cincinnati de l’étiquette Telarc. Avec ce CD, je note une meilleure localisation dans l’espace, un ensemble plus défini. Le CD suivant est Time Warp de Telarc, les thèmes de science-fiction de films ou séries TV. Avec l’introduction de Also Sprach Zarathustra (2001 : A Space Odyssey) de Richard Strauss et le thème de Battlestar Galactica (la série originale de 1978 à 1980) de Stu Philips, je note que les cuivres ont une texture plus précise, un rendu tout simplement plus agréable. Même avec de la musique généralement considérée moins noble, je remarque certaines de ces différences. Par exemple, avec le CD Homework de Daft Punk, l’introduction de la pièce 4, Da Funk, présente un léger bruit de friture dans le canal gauche étant plus présent avec les convertisseurs du 752BD. La circuiterie analogique du 752BD est supérieure à tous les niveaux. J’ai fait l’écoute de quelques SACD en 5.1 analogique et les mêmes qualités s’y retrouvent mais avec une source offrant une meilleure résolution, un délice ambiophonique. La configuration est plus ardue par contre et il est crucial de bien la faire. Pour toutes mes écoutes, j’ai préféré le filtre ATF à Steep, ou fort en français. Je confesse ne pas vraiment percevoir de différence notable et c’est la raison pour laquelle j’ai fini par le laisser là, en comparant les différents filtres (Linear Phase, Minimal Phase et Steep), mais surtout après une lecture de leurs descriptions techniques.

Conclusion
L’Azur 752BD est un excellent lecteur Blu-ray. Que dire de plus ? Il est difficile de trouver mieux comme lecteur Blu-ray et DVD avec son processeur vidéo Marvell. Il peut lire les SACD, les CD, etc. Il permet même de lire les fichiers sur votre réseau ou sur stockage USB. Il possède d’excellents convertisseurs numériques-analogiques et effectue du sur-échantillonnage à 24 bits 192 kHz. Celui-ci affiche même des entrées numériques pour utiliser ses capacités audio ou vidéo supérieures. C’est un lecteur universel qui se démarque clairement, tant au niveau numérique qu’analogique.

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Prix :
1 299 $
Garantie : 2 ans, pièces et main-d’œuvre
Distributeur : Plurison, Tél. : 450.585.0098 ou 1.866.271.5689,
www.plurison.com ou www.cambridgeaudio.com

Médiagraphie
Daft Punk,
Homework, CD, Virgin
Tchaikovsky, 1812 Overture, CD, Telarc
Time Warp, CD, Telarc
HQV HD, Blu-Ray, Silicon Optix
HQV, DVD, Silicon Optix
Le dîner de cons, DVD région 2, Gaumont
Life of Pi, Blu-Ray, 20th Century Fox