Universal Import, 180 g, 820 539-1

Parmi l’imposante discographie de Mayall, certains albums parviennent à se démarquer, comme celui-là. Laurel Canyon marque un retour au blues plus terre-à-terre pour le bluesman britannique. Cet album avec 12 chansons sans interruption, marque aussi un autre changement dans l’orientation musicale de Mayall, puisqu’il est allé chercher de nouveaux musiciens comme Mick Taylor, guitariste à la réputation solide, Stephen Thompson, de Stone the Crowes, à la basse et Colin Allen à la batterie.

Laurel Canyon voit le jour en novembre 68, avec une superbe pochette qui s’ouvre, où l’on y voit Mayall devant sa maison de Laurel Canyon, un endroit très prisé d’artistes comme Jim Morrison et Janis dans le temps. Pour ce dernier disque sur Decca, Mayall mettra 48 minutes de compositions personnelles mais dans la plus pure tradition blues. La face 1 commence d’ailleurs avec le vrombissement d’un avion, ce qui est plutôt original pour l’époque. Le fameux Mike Vernon produira l’album, lequel fut bien reçu par la critique en général.

Certaines pièces sortent du lot dont The Bear, un hommage au chanteur de Canned Heat, ainsi que 2041, qui illustre musicalement sa rencontre avec Frank Zappa. Amateurs du bonhomme maintenant âgé de 78 ans, si vous ne connaissez pas cet album, vous serez conquis par cet opus. 8 pour le son et 8,5 pour la musique. Pas mal du tout !