Montréal, mars 2010 Considéré par plusieurs comme l’un des secrets les mieux gardés de la scène anglaise, fils illégitime du soul et du funk, de la disco et de l’afro-rythme, l’incomparable Jamie Lidell présente Compass, un troisième album à paraître le 18 mai prochain sur étiquette Warp. Enregistré en partie à Los Angeles, à New York et au Canada, l’album de 14 titres porte la signature de collaborateurs de grand renom, Beck, Feist, Gonzales, Chris Taylor (Grizzly Bear) et Pat Sansone (Wilco).

COMPASS
Les sessions débutent dans les Hudson Studios à Los Angeles. Avec Wilco, Leslie Feist et le vétéran batteur James Gadson (qui manie les baguettes pour Bill Withers et Quincy Jones, entre autres) Jamie prend part au projet Record Club initié par Beck, concept éclaté voulant qu’un groupe de musiciens produisent un album en une journée. Inspiré par la chimie de ces sessions, le groupe déménage dans les légendaires studios Ocean Way. Le multi-intrumentiste Pat Sansone (Wilco) et Chilly Gonzales (qui avait contribué aux deux premiers compacts de Jamie, Multiply et Jim) agissent à titre de « musical meta-spirits ». Ils enregistrent leur partition à distance et les acheminent à leurs homologues via Internet.

De retour à New York, Lidell tire du sens de ce « great big mess on the hard drive »… Il se rend enfin au chalet de Feist, dans la campagne ontarienne, où, avec Chris Taylor, producteur et membre de la sensation brooklynoise avant-garde pop Grizzly Bear, il ordonne et manipule les sons pour que se dessinent les chansons.

Compass est sans aucun doute l’album le plus éclectique de Jamie Lidell. Alignées, les pièces changent, modulent, mutent, se tortillent entre les genres et les formes, dominées par le funk. Et la puissance, la charge émotive des lignes vocales sont incomparables, jamais égalées sur les précédents efforts de l’interprète; on reconnaît le rock, la pop éclate, la voix se fait douce, le ton est enragé, dur, puis gorgé de soul, soyeux, et ce, souvent, le temps d’une seule et même pièce. Il s’agit là du disque surexcité qui colle, enfin, à l’âme explosive du créateur. Compass se présente sous le label Jamie Lidell, réfléchissant tel un miroir non seulement sa personnalité exaltée et ses goûts éclatés, mais aussi une année de changement, d’amour et de nostalgie, l’arrivée de Lidell ailleurs, un ailleurs qui lui sied parfaitement.