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DUO
Œuvres de Schumann, Brahms,
Debussy et Chostakovitch
Deutsche Grammophon, 479 0090

Duo de charme assurément, lorsqu’on réunit Hélène Grimaud et Sol Gabetta. Le disque pourrait bien s’avérer être un coup « marketing » et, à ce titre, déclencher d’emblée une méfiance réflexe.

Le résultat de l’écoute fait néanmoins rendre les armes. Le premier point important est la réussite technique, avec l’équilibre parfait et les couleurs justes de la prise de son de Stephan Flock.

La chose se veut d’être signalée, car Hélène Grimaud ne fut pas très heureuse de ce point de vue chez DG au cours de ces derniers temps, notamment dans son récent disque Mozart.

Duo est son CD le plus satisfaisant depuis le 5e Concerto de Beethoven enregistré avec Vladimir Jurowski.

Sur le plan musical, beaucoup de choses sont dites dès les premières notes, avec cette entrée «douce et expressive», sortie comme d’un rêve, dans la première des Pièces de fantaisie de Robert Schumann. Comme pour Hélène Grimaud, l’univers de prédilection de Sol Gabetta semble être celui de Brahms et Schumann.

La générosité expressive, la qualité et la subtilité de l’éventail de nuances sont à leur comble, sans aucun artifice, sans la moindre exagération –ainsi, la 1re Sonate de Brahms, jamais trop appuyée. On est dans un monde de partage bien plus que de confrontation dans ce disque inattendu, mais également disque majeur.

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