ABKCO Music & Records, 8906-2
Tel un géant des mers, Eric Burdon refait surface à intervalles plus ou moins longs. Comme il le mentionne lui-même, en 50 ans de carrière, il y a eu plusieurs hauts, et, il y a eu plusieurs bas.
Avec l’album ‘Til Your River Runs Dry, il démontre encore une fois qu’il n’a rien perdu de sa verve et de son aplomb. Chanteur de feeling et chroniqueur social et artistique, il nous revient avec ses éditoriaux éprouvés et son bagou. Il nous parle, sous d’autres angles, de ses rêves de hippie anarchiste ou de Bo Diddley, son idole de jeunesse qui nous a quittés depuis peu, et, auquel il dédie une chanson, Bo Diddley Special, en guise d’au revoir.
Sa voix et sa drive irrépressibles démontrent, bien le vieil adage blues, à l’effet que : « You can’t keep a good man down. » Si vous aimez le style de Burdon, vous ne serez pas déçu par ce disque grâce auquel il se réinvente encore et encore, tel un adolescent qui aurait mûri trop tôt et qui, contre vents et marées, maintient le cap…
Les chansons de ce projet, toutes des pièces originales sauf la reprise de Before You Accuse Me de Bo Diddley, traitent de thèmes allant de l’importance de l’eau, aux inégalités sociales, en passant par les conflits intérieurs, les rêves, l’amour et autres faits de la vie.
L’instrumentation est riche et variée, collée au style de l’artiste, avec les guitares, mandoline, Hammond B3, chœurs, basse, batterie, percussions, piano, trompette, sax, tuba et trombone, selon les besoins particuliers, afin de rendre toutes les nuances et couleurs de ses pérégrinations musicales. Il s’agit d’un beau disque de la part de cette légende qui ne s’assoit pas sur ses lauriers, et, qui n’en finit pas de créer et d’évoluer !
