Les nouvelles technologies de musique numériques

Par erreur, il fut mentionné dans un article que : « la prise USB est limitée à une résolution de 16 bits / 44,1kHz, selon la norme officielle. » Or, ce n’est pas la norme qui limite cette résolution comme nous allons le voir ici-bas.

Quantification ( Word depths, Bit depth ) : 16, 24 bits
L’expression Word depths est le nombre de bits que l’on a pour capturer l’audio : soit un mot de 16 ou 26 bits. Ce qui veut dire que : plus on a de bits, plus on peut avoir de précision. Voici pourquoi : l’énergie audio peut être coupée par différents niveaux à un instant donné. Donc à 16 bits, on a la possibilité de 65 536 niveaux d’énergie audio et à 24 bits, le nombre est de 16 777 216 niveaux d’énergie audio.

Fréquence d’échantillonnage (Audio sample rates) :
7.35
k, 8 k, 11.025 k, 12 k, 14.7 k, 16 k, 22.05 k, 24 k, 29.4 k, 32 k,
44.1
k, 48 k, 88.2 k, 96 k, 176.4 k, 192 k

Ces fréquences d’échantillonnage correspondent au nombre de fois que l’audio est mesuré par seconde. Donc pour un CD, cela se fait 44 100 fois par seconde. Pour une fréquence d’échantillonnage de 96 kHz, cela se fait 96 000 fois par seconde.

Quand on dit qu’un CD est en 16 bits / 44,1 kHz, on veut donc dire qu’on lit 44 100 fois par seconde l’audio avec une possibilité de 65 536 niveaux d’énergie audio. Pour un fichier studio (Studio Master) enregistré en 24 bits / 96 kHz, on lit 96 000 fois par seconde avec une possibilité de 16 777 216 niveaux d’énergie audio.

Pour être en mesure de pousser ou transférer cette information via une connectique, nous devons avoir une bande passante suffisante (ne pas confondre avec la bande passante permise par la sortie de l’amplificateur) afin de ne pas avoir de coupures dans le signal numérique. Ce paramètre est le débit binaire (Bit Rate), celui-ci est exprimé en Mega bits / seconde.

Voici la bande passante nécessaire pour différents types de fichiers selon l’encodage :

Pour un fichier de 16 / 44 100 : 1,35 Mbits/sec
Pour un fichier de 24 / 96 000 : 4,39 Mbits/sec
Pour un fichier de 24 / 192 000 : environ 9,2 Mbits/sec

Maintenant que nous avons cette information, voyons ce que dit la norme pour les entrées ou les sorties USB 2.0. Le port USB 2.0 peut transmettre jusqu’à 480 Mbits / seconde avec un mot pouvant aller jusqu’à 32 bits. Donc, on peut comprendre que la bande passante minimale requise est plus que suffisante. De même, la bande passante maximale d’un réseau sans fil version 802.11 g est de 54 Mbits / seconde, celle d’un réseau version 802.11 n à 2,5 gHz est de 72,2 Mbits / seconde et celle d’un réseau sans fil version 802.11 n à 5 gHz est de 150 Mbits / seconde.

Conclusion
Nous pouvons donc voir que ce n’est pas la capacité de transmettre le signal qui est en cause, mais plutôt les différentes technologies utilisées et leurs implantations qui amènent les limitations pour la reproduction des fichiers en haute résolution.

Pierre Caisse