Voici les accréditations de M. David Susilo, PhD: ISF, Control4, CEDIA, THX Certified Professional and HAA Member

Mes critères pour du matériel de référence sont simples mais étonnamment difficile à remplir. En termes de qualité d’image, il devrait être neutre (pas trop stylisé telle la teinte verdâtre dans The Matrix), sans grain (non pas que le grain d’un film est mauvais, mais un film qui est intentionnellement granuleux tel que Unstoppable peut être visuellement dérangeant) et préférablement en étendue au rapport largeur-hauteur (21:9) parce que je trouve plus facilement les artéfacts dans mon champs de vision (sur un écran de 9 pi de large, assis à 9 pi de celui-ci, les côtés de mon écran 21:9 sont dans ma vision périphérique). Du point de vue audio, j’ai besoin qu’un film ait une portée dynamique allant d’un chuchotement discret jusqu’à une grosse détonation à l’intérieur d’une seule scène avec un mélange de textures musicales entrelacées de façon complexe accompagné d’un léger sens d’ambiophonie enveloppante. D’où la raison de mon utilisation du film Bolt de Disney en tant que matériel de référence bien que ce dernier soit d’un rapport largeur-hauteur de 16:9 et non de 21:9, idéalement.

En fait, la prémisse de Black Swam est très simple actuellement. Dirigé par Darren Aronofsky et mettant en vedette la gagnante d’un Academy Award, Natalie Portman, Black Swan est l’histoire d’une ballerine remarquablement talentueuse mais dangeureusement instable sur le point de la célébrité. Poussé à bout par son directeur artistique exigeant et la menace potentielle d’une danseuse rivale fort séduisante et extrêmement douée, la mince emprise de Nina sur la réalité commence à s’effriter – la plongeant dans un cauchemar de veille. D’une part, cataloguer ce film s’avère plus difficile qu’on ne pourrait le croire. En effet, celui-ci peut certes se situer dans la catégorie d’un thriller psychologique, mais il contient également les éléments d’un drame. D’autre part, la partie « thriller » du film est à la limite des films d’« horreur ». À ma connaissance, toutefois, il n’y a aucune classification officielle pour un film d’« horreur psychologique ».

En termes de qualité d’images, c’est égale à ce que l’on attend d’un film. Il n’y a aucune « sensation numérique » de quelque sorte que ce soit. La teinte chaire est pure et naturelle sans nuance ajoutée. Le niveau des noirs est impeccable avec de formidable détails des ombres et les couleurs primaires sont dans l’ensemble quelque peu pâles, tout comme les couleurs que les yeux humains sont en mesure de percevoir dans leur vie de tous les jours. Pour leur part, les couleurs secondaires ne sont jamais exagérées contrairement à la plupart des films d’action de la tendance actuelle. Dans presque toutes les scènes, les niveaux de contraste et de netteté affichent un naturel désarmant. Le grain du film est là, mais sans artifices et jamais démesuré. En outre, pas une fois celui-ci n’a été excessivement vif ou trop doux. À nouveau, tel que nous le percevons actuellement le monde réel.

La qualité du son est également impeccable. Le dialogue est toujours précis à partir du chuchotement jusqu’au cri sans aucun effort ou exagération. L’extension des basses est engageante et un vrai entraînement pour n’importe quel caisson de basses tout en pouvant être très révélateur dans l’éventualité où la réponse en fréquence de votre salle d’écoute (ou le caisson de basses lui-même) ait quelque ronflement de basses à partir de 60 Hz ou plus bas. L’ambiophonie ainsi que l’enveloppement affichent une efficacité à toute épreuve, sans trop pour ainsi dire relever du procédé. Par ailleurs, la scène sonore est nettement plus large que la plupart des autres films et les nuances subtils procurent un réel support à l’atmosphère du film. La musique quant à elle est à la limite du génie, sans pour autant être trop ambitieuse, et la portion du mix est tout simplement magnifique. Je peux facilement mesurer la performance de n’importe quel cinéma maison en utilisant différentes  scènes de ballet de ce film. Avec un bon système de reproduction, les murs de votre pièce d’écoute devraient sembler disparaître. La dynamique et la complexité de la trame sont également à leur zénith. C’est un exercice passablement difficile autant pour le DAC (convertisseur numérique-analogique) que le système d’amplification et les enceintes. Vraiment très révélateur.

J’encourage fortement tous ceux qui veulent mesurer la capacité de leur système de cinéma maison de se procurer ce film compact. Il démontera assurément les quelques faiblesses pouvant être présentes dans votre système. Comme je l’ai déjà dit, et je le répète : encore ; en un mot, ce Blu-ray est la « perfection » même­.