Les groupes australiens ne cessent de s’améliorer et de nous surprendre. Anubis, un nouveau venu, n’est rien de moins qu’un sextuor composé de Robert James Moulding (voix, percussions, basse), David Eaton (claviers, voix, guitares), Douglas Skene (guitares, voix), Nick Antoinette (basse, voix), Steven Eaton (batterie, voix) et Dean Bennison (guitares, voix). Avec une telle équipe, pas étonnant que A Tower of Silence, son deuxième essai, soit si réussi ! La musique d’Anubis, le gardien des morts dans la mythologie égyptienne, puise dans le meilleur cépage du neo prog britannique des années 1980 et 1990 et tous percevront aisément les influences rassurantes de l’époque. Beaucoup plus inspiré que le premier essai, 230503 (2009), qui a tout de même récolté des critiques dithyrambiques, A Tower of Silence relève avec brio le défi du deuxième album et dévoile un caractère plus mordant : ce groupe se forge en effet une forte personnalité qui contribuera à combler un trou béant, dans l’offre sans surprises du neo prog des dernières années… Si le premier extrait, The Passing Bell, se veut une longue suite de 17 minutes un peu tordue et pleines de rebondissements, le reste de l’album propose un style plus classique mais réconfortant. Le concept qui traite de la venue de la mort est, on s’en doute, plutôt sombre et assez mythique. La voix de Moulding, qui peut rappeler par moments celle de Nicholls (IQ), de même que la basse puissante et tonitruante de Nick Antoinet­te réussisst particulièrement bien à con­struire cette atmosphère lourde et inquiétante. Ajoutons à tout cela des épices très australiennes cueillies dans l’impénétrable outback et qui se dégustent par une rythmique caractéristique à la « Unitopia » pour obtenir ce qui pourrait fort bien être l’album de neo prog que l’on attendait depuis des lustres !

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